Culture

Mohamed Dhibi, photographe et réalisateur de «Rouh Ezzine», à La Presse : «Rouh Ezzine…», une métamorphose éclatante

 

«Rouh Ezzine», un titre évocateur d’une beauté intérieure, celle de l’âme. Un titre qui se lit de différentes manières et qui traduit essentiellement une vision : un essai, court certes, mais qui interpelle, truffé de mouvements et riche de son esthétique. Mohamed Dhibi, réalisateur de «Rouh Ezzine» et photographe professionnel de formation, nous en dit plus sur ce court métrage, aux allures de teaser ou de publicité. À l’affiche ? L’actrice Nadia Boussetta et la circacienne Amal Boughnim.

Comment est né «Rouh Ezzine»?

Initialement, j’avais commencé à le tourner depuis un bon moment et j’ai gardé toutes ces prises pour moi. La vision que j’avais était celle d’une réalisation plus centrée sur une danse de Nadia Boussetta. J’avais beaucoup de matière filmée, mais je n’ai pas pu la revoir ni la décortiquer à cause d’un accident qui a failli me coûter la vie, ce qui a tout remis en question et a ralenti la concrétisation du projet. «Rouh Ezzine» compte beaucoup pour moi: j’ai passé toute ma période de convalescence à revoir toutes les rushes. Quatre mois à repenser le tout, en suivant mon instinct et avec l’aide de Nadia Boussetta, qui s’est totalement occupée du volet écriture et poésie. C’est une production de Mofi Prod, une boîte cinématographique qui aspire à produire des créations audiovisuelles. Rappelons-le, ma vocation première est photographe, pas cinéaste ou réalisateur.

Si vous deviez revenir sur les difficultés que vous avez dû contourner ou que vous vivez toujours actuellement, que nous diriez-vous ?

L’autofinancement n’était pas facile et rassembler l’équipe l’était encore moins, car je ne connaissais pas grand monde. Ce n’est pas facile de s’immiscer dans le milieu. J’ai dû faire la majeure partie de ce travail presque seul. Plonger dans un milieu que je ne connais pas était dur. Difficile de trouver un bon monteur et de travailler à deux, d’être en phase ensemble afin d’aboutir à ce travail. Mais après tout cela, nous y sommes arrivés.

Comment la collaboration avec Nadia Boussetta s’est-elle déroulée ?

Je l’ai connue par hasard. Pour rire, je lui ai dit qu’on collaborerait un jour ensemble. Elle l’a pris au sérieux et m’a encouragé à le faire. Le 1er août 2023, on en a parlé. Je l’ai relancée un an après, et tout s’est enchaîné. Amal Boughnim nous a rejoints. C’est une circacienne tunisienne professionnelle de haut niveau.     

Nadia Boussetta dans «Rouh Ezzine»

«Rouh Ezzine » possède un aspect en grande partie poétique…

C’est Nadia Boussetta qui s’est chargée de l’enjoliver à sa manière, en y ajoutant son âme grâce à sa plume et à sa grande sensibilité. Poétiquement parlant, elle a puisé dans son inspiration. Nadia écrit depuis des années et s’adonne à l’écriture. Après plusieurs essais et de longues nuits, on a dû se mettre d’accord sur cette dernière version écoutée et retenue de sa poésie.   

Une poésie qui retentit chez qui, finalement ? Qui est «Rouh Ezzine» ? 

«Rouh Ezzine», c’est le spectateur, l’auditeur. «Rouh Ezzine», c’est toi. (Rire). «Rouh Ezzine» est présente en chacun de nous, chez toutes les personnes. C’est se permettre de lâcher prise, de se défouler. C’est se laisser aller pour rebondir, renaître de ses cendres. C’est une métamorphose éclatante. «Rouh Ezzine» vivra à travers YouTube et Vimeo. Nous le verrons prochainement dans des festivals.

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