Mohamed Abbou déplore la persécution de Ayachi Zammel
L’ancien ministre et opposant au pouvoir en place, Mohamed Abbou a publié, dimanche 8 septembre 2024, un post appelant à mettre un terme à la persécution du candidat à la présidentielle, Ayachi Zammel, à travers les poursuites judiciaires engagées à son encontre.
Dans son statut, Mohamed Abbou a indiqué : « Si Kaïs Saïed avait été poursuivi en 2019 sur la base des trois plaintes déposées contre lui pour suspicion de falsification de parrainages, et si les juges avaient été manipulés comme il le fait, lui-même, aujourd’hui, il aurait été jugé avant même l’annonce de sa victoire, et peut-être conduit en prison en jean et mules. Personnellement, je pense que lui et certains des autres mis en cause à l’époque n’étaient pas nécessairement au courant des falsifications, et que la justice doit rechercher le véritable responsable, car la sanction est personnelle et ne doit être prononcée que s’il y a preuve. »
Il a ajouté qu’Ayachi Zammel est transféré « d’une prison à l’autre » sous le regard de tous, en l’absence d’une justice capable de prendre des décisions sans craindre la destitution ou l’emprisonnement, et en l’absence d’une autorité qui garantisse le respect de la Constitution et des lois, et protège les citoyens contre la tyrannie d’une seule personne sans légitimité. Mohamed Abbou a, cependant, salué les juges de la chambre correctionnelle du Tribunal de première instance de Manouba et la présidente du tribunal.
« Peu importe si nous voyons Ayachi Zammel comme un président approprié ou non, personnellement je ne le soutiens pas comme candidat et je ne l’ai jamais rencontré. Ce qui importe, c’est que cette affaire soit une occasion de découvrir une des conditions nous permettant d’être développés: la solidarité de tous avec ceux qui exercent leur droit de s’opposer à une autorité illégitime. Les despotes ont pu tourmenter ce peuple pendant des siècles parce que les valeurs de solidarité manquent, à cause de la faiblesse du sens patriotique à tous les niveaux, de l’égoïsme omniprésent et de la quête de salut individuel. Chez certains d’entre nous, ces sentiments ont évolué jusqu’à une indifférence malveillante envers les victimes et une complicité avec les tyrans», lit-on dans le statut de Mohamed Abbou.
S.H
lien sur site officiel