Culture

Mes Humeurs: Mes rues, ma mémoire

L’Humeur intitulée Les monuments de ma ville, datée du 4 août, me renvoie aux noms actuels des rues. Je suis désolé, sidéré du peu d’attention accordé à nos héros passés, et encore atterré par les nouveaux noms attribués actuellement. Partout, particulièrement dans les nouveaux quartiers, on découvre des plaques de rues portant des noms de martyrs, sans plus.

Les différents Manazah (1, 2…  jusqu’à Menzah 9), les multiples Manar, les quartiers, populaires, etc, sont servis, garnis de noms de martyrs dont on ne connaît même pas l’origine, encore moins l’exploit.  Martyrs de quelle époque, quels sont leurs faits d’armes, se demanderait celui qui ne connaît pas l’histoire actuelle de la Tunisie et ses péripéties. Il y a des années, voire quelques décennies, j’ai voulu attirer l’attention des responsables sur le manque ou carrément l’absence d’informations sur les noms propres apposés sur les plaques de rues. Aucune réaction, hélas !

Dans les villes qui brillent par leur histoire comme Paris ou Tunis…, les noms propres ont un double sens, le premier est de situer l’emplacement du domicile, du commerce… le deuxième est de rendre hommage à celui indiqué sur la plaque. Plus importante est la rue, l’avenue ou le boulevard, plus important est le nom qui lui est accordé. Au Conseil municipal (qui attribue le nom des rues), les débats sont longs, souvent houleux sur le choix du nom de telle place, de telle avenue ou encore d’une rue nouvellement créée. On n’attribuera pas à une impasse le nom de Bourguiba ou Farhat Hached, par exemple, encore moins un nom de Chahid inconnu à une grande artère. Ces noms de dizaines de martyrs mystérieux, on le sait, datent depuis seulement 2011, lorsque le mouvement islamiste Ennahdha et ses alliés ont pris le pouvoir, lorsque ce mouvement cherchait à séduire tous azimuts et recruter des adhérents avec tous les moyens, parmi ces moyens l’attribution des noms de rue. Les conseils municipaux ( tout comme la patrie) sont reconnaissants à tous les héros tombés sous les armes, cela va de soi. Mais il est élémentaire, utile d’avoir des informations sur ces martyrs. 

L’article Mes Humeurs: Mes rues, ma mémoire est apparu en premier sur La Presse de Tunisie.


lien sur site officiel

Source :

Articles similaires

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Bouton retour en haut de la page