Culture

Mes humeurs: Gaza, l’espoir

J’étais dans l’embarras, me trouvant face à des dizaines de titres, courts, longs, informatifs, incitatifs, débités par les journaux d’informations, clairs optimistes, ils se ressemblent et convergent vers le même sens, celui de l’espoir.

Allons-y pour l’espoir, il fait vivre paraît-il. Dans une précédente Humeur, j’ai écrit que Netanyahu n’a pas d’autre solution que la paix, je ne suis pas le seul à partager ce constat, cette vérité a été dite et redite par les intellectuels, les politiciens, les pacifistes, les humanitaires, etc.  

Je ne faisais que reprendre cette « vérité » et y adhérer. Comme un rayon de soleil, la paix semble pointer à l’horizon, un accord a été travaillé et trouvé par le Qatar, les Etats-Unis et l’Egypte, Israël et le Hamas ont accepté la solution d’une pause de 4 jours pour la libération des otages et…probablement à de futures négociations.        

L’occupation de la bande de Gaza dure depuis 49 jours avec des bombardements de civils et d’hôpitaux faisant des blessés, des morts et des souffrances. Les appels au cessez-le feu se sont multipliés dans le monde entier, marches, manifestations, suivies parfois de heurts et de violences ont été le lot de ces derniers temps. Les autorités israéliennes font la sourde oreille.

Le chef du gouvernement israélien n’a qu’un seul mot à la bouche : détruire le Hamas. Ce qui suscite des questions, pour le moins gênantes : comment, à quel prix et après ? Pour le comment, il n’y a pas de secret, comme Netanyahu est belliciste et se trouve actuellement l’otage de son extrême droite, il a choisi le langage des armes. Suivirent les chars, les avions et les drones balayant et rasant tout ce qui se trouve sur leur passage, bâtiments, maisons, femmes et enfants compris ; pour le prix à payer, autrement dit le sort des otages, Netanyahu reste vague.

Il ment sur les deux tableaux. Pour paraphraser Mark Twaïn, il y a trois sortes de mensonges, les petits, les gros et les vrais mensonges ; Netanyahu cumule les trois (les exemples sur le sujet sont légion, il en use même sans gêne et selon les circonstances.) Son compatriote Shimon Pérès, président et ancien ministre des Affaires étrangères, négociateur des accords d’Oslo, dit de lui « Des mots, des mots, des mots. Il connaît toute la rhétorique. A croire qu’il ne connaît que cela.»  

Entre une droite religieuse dure qui montre ses réflexes ataviques de haine et d’orgueil et des familles d’otages désespérées qui multiplient les marches de protestations et les actions spectaculaires, le fossé s’est creusé ; les deux entités sont au bord de l’affrontement, Netanyahu se trouve dans une position d’équilibre instable. Risquant de perdre sa majorité gouvernementale et une partie notable de son électorat, il a choisi une solution impossible, habillée par un discours spécieux et trompeur.

Il signe la trêve de 4 jours renouvelable et réitère que la guerre ne s’arrêtera pas avant l’extermination totale du Hamas. Tout comme chaque individu sensé, l’opinion israélienne n’en croit pas un mot, comment et par quels moyens surnaturels Netanyahu pourrait-il, à la fois, « ramener les otages à la maison », comme il dit, et « exterminer le Hamas », un mensonge de plus. Quant à la dernière question : et après ? Les scénarios sont nombreux, les paris sont ouverts. Nous, on mise sur la paix.

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