Médecins spécialistes dans les régions: Le département met les bouchées doubles
Lors de sa rencontre avec le ministre de la Santé, le 11 novembre, le Président de la République a insisté sur la facilitation de l’accès des citoyens aux soins. Il a aussi souligné « la nécessité de reconstruire le secteur de la santé publique dans toutes ses composantes », appelant à « renforcer l’envoi d’équipes médicales dans diverses régions du pays, tout en installant des hôpitaux de campagne et des unités de soins pluridisciplinaires ». Kaïs Saïed, conscient du manque d’effectifs dans nos hôpitaux, a donné des consignes au ministre de la Santé pour le recrutement d’un personnel de santé supplémentaire. Ainsi, on prévoit le recrutement en 2025 de quelque 3.500 agents (médecins, infirmiers et aussi cadres administratifs) qui s’ajouteront aux 3.000 déjà recrutés en 2024.
Côté médecine spécialisée, la plupart des établissements hospitaliers dans la République verront leurs besoins comblés, sur la base des équipements dont ils disposent.
La Presse — Quand le ministre de la Santé, Mustapha Ferjani, révèle que 75% des médecins qui ont quitté le pays ont exprimé, selon une étude réalisée par le Fonds tunisien des droits économiques et sociaux (Ftdes), la volonté de retourner au pays et qu’il annonce que le département s’engage à recruter en 2025 quelque 3.500 cadres sanitaires (agents paramédicaux et médecins), l’on est en droit de comprendre que le secteur de la santé publique bénéficie, enfin, au plus haut niveau de l’Etat, de l’intérêt et de l’attention qu’il mérite.
Et ceux qui répètent à longueur de journée que l’hôpital public est en train de vivre ses derniers jours, au vu de ses infrastructures défaillantes et aussi de l’exode massif des médecins et des agents paramédicaux vers l’étranger, sont dans l’obligation de revenir à l’évidence et de réviser leurs pronostics et leurs prophéties à la baisse.
Certes, les choses ne sont pas, au niveau des hôpitaux publics, à la hauteur des attentes des citoyens et les services que leur fournissent quotidiennement nos établissements hospitaliers n’arrivent pas à les satisfaire ou à répondre à leurs besoins, plus particulièrement dans les régions intérieures du pays. Sauf que l’objectivité et le suivi attentif des efforts déployés au niveau du ministère exigent de mettre en valeur ce que le département envisage d’entreprendre en vue de faire face au déséquilibre entre les régions, à l’échelle des médecins spécialisés et aussi en matière de restauration des hôpitaux régionaux qui enregistrent un manque permanent en matière d’équipements de base ou même de médecins et d’agents paramédicaux refusant dans la plupart des cas de servir dans les régions de l’intérieur du pays.
2024: 3.000 cadres recrutés
Est-il besoin de rappeler, comme le fait remarquer à un journal de la place le Dr Tarek Ben Naceur, directeur général des structures de santé publique, que déjà en 2024, les recrutements ont touché 3.000 médecins, agents paramédicaux et agents administratifs, répartis sur l’ensemble des établissements hospitaliers du pays.
Pour ce qui est des médecins spécialisés, le même responsable relève que leur répartition sur les régions a été opérée sur la base des besoins de chaque hôpital régional ou universitaire et en fonction aussi des équipements dont ils disposent.
Plus et pour le compte de l’année 2025, le ministère a prévu le recrutement de 3.500 nouveaux agents, toutes spécialités confondues, et aussi la création de nouveaux pavillons en prenant en considération la capacité d’accueil dont sont pourvus les hôpitaux dans les régions.
Sur le plan des nouveaux services, il est à préciser que plusieurs hôpitaux dans les régions ont vu l’installation d’autres spécialités comme la réanimation à Moknine, la médecine du travail à Djerba, la médecine dentaire à La Manouba, etc.
La création de nouveaux services et le recrutement de médecins spécialisés et leur installation dans les régions constituent des acquis à saluer à leur juste valeur.
Il n’empêche que les insuffisances demeurent toujours et certains établissements continuent à enregistrer un manque important à combler dans les plus brefs délais. Le ministère de la Santé n’est pas resté les bras croisés, en attendant les solutions radicales.
En effet, souligne le Dr Tarek Ben Naceur, «on recourt maintenant, dans les cas d’absence de médecins spécialisés, aux services des médecins exerçant dans les cliniques privées».
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