Match amical | Japon-Tunisie (2-0) : A court d’idées…
Ils ont peut-être évité un carton, mais hier contre le Japon, comme c’était le cas vendredi dernier face à la Corée du Sud, Jalel Kadri et ses joueurs ont terriblement manqué d’imagination. Pire, ils ont subi de plein fouet le jeu imposé par les Nippons.
Stade du Parc Misaki de Kobe. Le Japon bat la Tunisie : 2-0. (1-0 à la mi-temps). Buts de Kyogo Furuhashi (43’) et Junya Ito (69’).
Tunisie : Hassen, Talbi, Haddadi (Rafia 63’), Meriah, Abdi, Dräger (Valery 46’), Laidouni (Sliti 88’), Skhiri (Msakni 63’), Ben Romdhane (Ltaief 75’), Achouri et Jebali (Jouini 63’).
Après la déroute de vendredi dernier à Séoul devant la Corée du Sud, on s’attendait franchement à une réaction d’amour-propre de la part de nos joueurs, histoire de nous rassurer quant à leurs dispositions en prévision de la CAN de la Côte d’Ivoire.
On aspirait à un jeu orienté plutôt vers l’offensive. Or, Jalel Kadri et ses joueurs ont persisté, hier face au Japon, dans le jeu défensif. Une approche qui a pourtant conduit à leur perte à Séoul. Une leçon qui semble ne pas avoir été retenue.
Et quand on sait que l’équipe de Tunisie a un ascendant sur son hôte japonais qu’elle a battu en finale, ce qui lui a valu de remporter la Kirin Cup en juin 2020, on ne peut que s’étonner de l’attitude purement défensive avec laquelle notre team national a débuté la rencontre hier. Une approche qui a permis aux Japonais de prendre progressivement l’ascendant. Par ailleurs, les trois premières occasions du match étaient japonaises.
Une première tentative enregistrée à la 12’ quand le tir de Kubo sur coup franc direct à la limite de la zone des 16 mètres est intercepté sans difficultés par Mouez Hassen.
Cinq minutes plus tard, les Japonais sont revenus à la charge et Mouez Hassen, plus rapide que Morita, d’intercepter la balle sur la dernière ligne (17’).
Plus entreprenants, les Japonais sont parvenus à dominer légèrement les débats, même si leurs premières tentatives ont manqué de précision, à l’image du tir de Hatate qui passa largement au-dessus de la transversale (23’).
Côté tunisien, il a fallu attendre la 27’ de jeu pour assister, enfin, à la première action offensive tunisienne quand le long centre de gauche d’Oussama Haddadi, suite à une accélération, n’a pas trouvé preneur et a été intercepté par le portier adverse, Suziki.
Cette tentative de Haddadi aurait dû être suivie de bien d’autres, histoire d’équilibrer les débats en pesant, à défaut d’être percutant, sur la défense japonaise. Sauf que notre équipe a fini par subir de plein fouet le rythme imposé par son hôte grâce au pressing mené sur le porteur du ballon.
Et le pressing haut des Japonais de finir par payer : suite à une jolie action collective rapide, Kyogo Furuhashi, servi sur un plateau, s’est trouvé tête à tête avec Hassen. Il n’avait qu’à compléter le travail en mettant la balle dans les filets d’un Mouez Hassen, impuissant (43’).
Et le Japon de rejoindre naturellement les vestiaires avec un ascendant reflétant sa parfaite maîtrise des débats.
Changer pour changer…
Mené au score, Jalel Kadri a tenté de trouver des solutions pour déverrouiller la solide défense japonaise, bien en jambes et, de surcroît, imprenable. Comme face à la Corée du Sud, le sélectionneur national a balancé hier toutes ses cartes. En vain.
Aucune créativité dans le jeu. Des attaquants en panne d’idées, incapables de trouver la moindre faille dans le système défensif nippon. Quant à notre défense, elle a, encore une fois, brillé par sa fébrilité : une accélération de la gauche de Kubo qui a adressé un centre millimétré en retrait pour Junya Ito et ce dernier, d’un tir cadré et puissant, de doubler la mise face à un Mouez Hassen qui n’a pu rien faire (69’).
A partir de cet instant, les Japonais n’avaient qu’à gérer convenablement leur confortable ascendant. Quant aux nôtres, ils couraient comme ils le pouvaient pour rattraper les rapides et puissants attaquants japonais.
Et quand la balle est en possession des nôtres, cela ne durait pas longtemps, car elle est vite piquée par les joueurs adverses. Une sélection japonaise qui, avouons-le, a malmené Mouez Hassen et ses camarades qui donnaient l’impression, en fin de match, de tout faire pour éviter un nouveau carton.
Bref, Jalel Kadri était, encore une fois, à court d’idées. En témoignent ses changements qui n’ont finalement rien apporté. Une nouvelle défaite concédée qui devra amener les responsables de notre football à bien réfléchir pour dégripper au plus vite la machine tunisienne qui s’est subitement arrêtée en Asie.
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