Economie tunisie

Marlyse Ndjenga, experte fiscale agréée « Cemac », CEO du groupe «Fiscal.com» basé au Cameroun : «La Tunisie et le Cameroun offrent de nombreux avantages fiscaux pour les investisseurs étrangers»

 

La Tunisie a mis en place un certain nombre de mesures fiscales pour encourager les investissements étrangers dans le pays. Le régime de promotion des investissements offre des avantages fiscaux aux entreprises qui investissent dans des secteurs prioritaires, tels que les industries manufacturières, les technologies de l’information et de la communication, et les énergies renouvelables. Je trouve aussi certaines mesures très intéressantes, dont le Cameroun peut s’inspirer», c’est ce qu’a affirmé Marlyse Ndjenga, experte fiscale agréée «Cemac», CEO du groupe «Fiscal.com» basé au Cameroun.

Marlyse Ndjenga est experte fiscale agréée «Cemac», CEO du groupe «Fiscal.com» basé au Cameroun. Elle est connue pour son expertise en matière d’accompagnement, d’investissement et de développement économique, ainsi que pour son engagement en faveur de la promotion de l’investissement en Afrique.

Née au Cameroun, Marlyse Ndjenga a obtenu un diplôme en Fiscalité de l’Université de Douala avant de parfaire sa formation sur l’international. Elle a dans son portefeuille clients des entreprises nationales et internationales de premier plan, acquérant ainsi une expérience précieuse dans les domaines de la fiscalité, de l’investissement et de la gestion d’entreprise.

Impact de ses initiatives d’investissement

Marlyse Ndjenga est reconnue pour son rôle de pionnière dans la promotion de l’investissement en Afrique. Elle a aidé à créer plusieurs entreprises prospères dans différents secteurs, notamment l’agriculture, l’artisanat, le forestier, l’immobilier, les technologies de l’information, l’industrie… Elle a, également, travaillé avec des investisseurs internationaux pour attirer des capitaux dans des projets d’infrastructure et de développement économique en Afrique.

Les initiatives d’investissement de Marlyse Ndjenga ont eu un impact significatif sur les économies africaines. Elle a contribué à la création d’emplois, au développement de nouveaux secteurs économiques et dans plusieurs pays africains. Elle est une source d’inspiration pour les jeunes entrepreneurs africains qui cherchent à investir dans leurs pays et à contribuer au développement économique de l’Afrique.

Elle est également à la tête d’un centre de gestion agréé CGA « Fiscal.com » qui compte 300 PME au Cameroun.

Un aperçu du système fiscal au Cameroun

«  Le Cameroun est l’une des économies les plus dynamiques d’Afrique centrale, avec un marché en croissance et un environnement des affaires favorable. Les investisseurs peuvent bénéficier d’un régime fiscal avantageux, notamment en matière d’impôt sur les sociétés et de taxes douanières. En outre, le pays offre des opportunités d’investissement dans des secteurs, tels que l’agriculture, l’énergie, les infrastructures et les télécommunications», affirme Ndjenga.

Elle fait savoir qu’au Cameroun, il existe trois catégories en termes d’impôt ; l’impôt direct, celui indirect et les impôts relevant de la fiscalité locale. «Pour déterminer si un impôt est direct ou indirect, ce n’est pas toujours simple. Une technique assez pratique consisterait à identifier sur qui pèse la charge de l’impôt (c’est l’approche par incidence fiscale). Si la personne soumise à l’impôt est celle qui la paie au Trésor Public, on parle d’impôt direct. Exemple : l’impôt sur les sociétés, c’est l’entreprise que le receveur des impôts va sceller pour non paiement qui doit s’en acquitter directement. Or si on prend le cas de la TVA reversée par un supermarché dans les caisses du receveur, le supermarché en question ne fait que collecter la TVA à chaque client qui passe à la caisse et la reverse ensuite à l’Etat. Et là on parle d’impôt indirect. Comme dit plus haut, il existe également une catégorie d’impôts relevant des communes parmi lesquelles la patente et la Taxe sur la Propriété Foncière (TPF). C’est en fonction de votre régime fiscal, votre secteur d’activité, votre forme juridique…etc. qu’on peut déterminer quel type d’impôt vous devez payer. C’est pourquoi je conseille toujours de se rapprocher d’un conseil avant même la création de votre entreprise pour ne pas subir l’impôt », a-t-elle ajouté.

Défis auxquels le système fiscal est confronté

La politique fiscale du Cameroun est destinée à encourager l’investissement et la croissance économique. Les entreprises bénéficient d’un certain nombre d’avantages fiscaux, notamment des réductions d’impôts pour les investissements dans les zones économiques spéciales et les zones franches. Le taux d’impôt sur les sociétés est de 25 %, mais les entreprises bénéficient d’un certain nombre de déductions fiscales, a mentionné Marlyse Ndjenga. Le gouvernement camerounais a, également, signé des accords fiscaux avec un certain nombre de pays pour éviter la double imposition. Les investisseurs étrangers peuvent bénéficier d’un certain nombre d’avantages fiscaux, notamment des exemptions d’impôts sur les dividendes et les intérêts.

Pour résumer, Ndjenga a expliqué que le Cameroun est un pays en développement avec un potentiel économique important. Le gouvernement a lancé un certain nombre de programmes économiques visant à stimuler la croissance économique et à améliorer les conditions de vie des citoyens. La politique fiscale est destinée à encourager l’investissement et la croissance économique, avec des avantages fiscaux pour les entreprises et les investisseurs étrangers.

«Le Cameroun offre de nombreuses opportunités d’investissement dans divers secteurs, tels que l’agriculture, l’énergie, les infrastructures, les technologies de l’information et de la communication (TIC), le tourisme… Le secteur agricole est l’un des plus prometteurs, avec un potentiel de croissance élevé en raison de la disponibilité de terres fertiles et de l’abondance de ressources en eau. Le gouvernement a mis en place des politiques pour encourager l’investissement dans ce secteur, notamment en offrant des incitations fiscales et des subventions.

Le secteur de l’énergie est, également, un secteur clé pour les investisseurs, avec un potentiel important pour les énergies renouvelables. Le pays dispose d’un potentiel hydroélectrique important, ainsi que de ressources en énergie solaire et éolienne. Le gouvernement a lancé des projets pour développer ces sources d’énergie, offrant ainsi des opportunités d’investissement ».

Un modèle tunisien à suivre

Par ailleurs, Ndjenga a développé que la Tunisie a mis en place un certain nombre de mesures fiscales pour encourager les investissements étrangers dans le pays. Le régime de promotion des investissements offre des avantages fiscaux aux entreprises qui investissent dans des secteurs prioritaires, tels que les industries manufacturières, les technologies de l’information et de la communication et les énergies renouvelables. «Je trouve aussi certaines mesures très intéressantes, dont le Cameroun peut s’inspirer, notamment en ce qui concerne les amendes et les condamnations constatées dans les écritures des receveurs des finances, infligées avant le 1er janvier 2024 et qui ne dépassent pas 100 dinars pour chaque infraction ainsi que les frais de poursuite, y afférents, sont désormais abandonnées. La loi introduit, également, un abandon de 50 % du montant des amendes, des condamnations pécuniaires et des pénalités relatives aux infractions fiscales administratives constatées avant le 20 juin 2024.  Un autre point qui me captive : la loi de finances tunisienne met en place plusieurs dispositifs pour inciter les entreprises à investir».

Énergies alternatives et renouvelables

Et de poursuivre, « lorsque les entreprises investissent dans des équipements et des matériels produisant des énergies alternatives et renouvelables (quel que soit leur secteur d’activité), les entreprises peuvent bénéficier, désormais, d’une déduction supplémentaire de 30 % sur les amortissements effectués. La loi de finances pour 2024 contient également une disposition permettant aux entreprises de déduire de leur base imposable les bénéfices réinvestis dans la souscription à l’augmentation de capital, prime d’émission incluse, d’entreprises des secteurs suivants : agriculture, pêche, Zone de Développement Régional (ZDR), secteurs innovants, start-up, entreprises créées par les jeunes diplômés de l’enseignement supérieur et entreprises en difficulté économique.

En résumé, la Tunisie offre des avantages fiscaux intéressants pour les entreprises qui souhaitent investir dans le pays, en particulier dans les secteurs prioritaires et les Zones Économiques Spéciales. Aussi, le Cameroun offre une variété d’avantages fiscaux pour encourager les investissements dans le pays. Les investisseurs peuvent bénéficier d’incitations fiscales, de zones franches et de régimes spéciaux, ainsi que d’exonérations fiscales en vertu d’accords bilatéraux. Les entreprises nouvellement créées peuvent bénéficier d’une exonération fiscale totale pendant les 5 premières années d’activité.

De plus, les entreprises qui investissent dans des secteurs prioritaires, tels que l’agriculture, les infrastructures, l’éducation et la santé, l’automobile peuvent bénéficier d’une exonération douanière allant jusqu’à 10 ans ».

Zones franches et régimes spéciaux

Selon Marlyse Ndjenga, le Cameroun dispose de zones franches et de régimes spéciaux pour encourager les investissements dans certaines régions ou secteurs. Les entreprises implantées dans ces zones bénéficient d’une exonération fiscale totale pendant une période déterminée. De plus, les entreprises qui investissent dans des secteurs prioritaires peuvent bénéficier d’une réduction d’impôt sur les bénéfices. Nous avons signé des accords bilatéraux avec certains pays pour éviter la double imposition et encourager les investissements. Les entreprises étrangères peuvent bénéficier d’une exonération fiscale sur les bénéfices réalisés dans le pays en vertu de ces accords. De plus, les entreprises qui investissent dans des projets spécifiques, tels que la production d’énergie renouvelable, peuvent bénéficier d’une exonération fiscale sur les droits d’importation et de douane.

«Nous offrons, également, une variété d’avantages fiscaux pour encourager les investissements dans le pays. Les investisseurs peuvent bénéficier d’incitations fiscales pour les nouveaux investissements, de zones franches et de régimes spéciaux, ainsi que d’exonérations fiscales en vertu d’accords bilatéraux », a assuré Ndjenga.

Avantages fiscaux à investir en Tunisie

Et de continuer; «Comme nous l’avons précisé précédemment, la Tunisie offre plusieurs avantages fiscaux au profit des investisseurs étrangers qui souhaitent investir dans le pays. Ces mesures comprennent des avantages fiscaux, des subventions et d’autres incitations financières. Les avantages fiscaux contiennent des taux d’imposition réduits pour les entreprises qui investissent dans certaines régions du pays, ainsi que des exemptions fiscales pour les entreprises qui créent des emplois ou qui investissent dans des secteurs prioritaires. Les subventions peuvent être accordées aux entreprises qui investissent dans des projets de recherche et développement, ou qui utilisent des technologies propres.

La Tunisie a mis en place des zones de développement régional pour encourager l’investissement dans les régions les moins développées du pays. Les entreprises qui investissent dans ces zones bénéficient de taux d’imposition réduits, d’exonérations fiscales et de subventions.

Les zones de développement régional comprennent des zones économiques spéciales, des zones franches d’exportation et des zones de développement industriel. Ces zones offrent des avantages fiscaux et douaniers pour les entreprises qui y opèrent.

La Tunisie a signé des traités de non-double imposition avec plusieurs pays pour éviter la double imposition sur les revenus des entreprises qui opèrent à l’étranger. Ces traités permettent aux entreprises de réduire leur charge fiscale en évitant de payer des impôts sur les mêmes revenus dans deux pays différents».

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