Malgré «l’imparfait» du début de parcours : Un CA rouge de plaisir
Aujourd’hui, quelle que soit la sentence finale, à voir le CA jouer est un plaisir partagé. Pas de quoi frémir, on vous l’accorde, mais la suite peut être belle.
Même s’il reste pas mal de matchs à disputer, le Club Africain se doit de penser à jouer pour le titre, pourquoi pas ? Abordons maintenant quelques raisons de croire que, cette année, le Club Africain pourrait enfin redevenir le CA des merveilles. Aujourd’hui donc, plus d’un prétendant naturel au titre final n’est pourtant pas souverain en son royaume, tenant compris. Les points de bonus, ce n’est qu’une mince avance qui pourrait fondre si le CA enchaînait, et c’est d’ailleurs le cas pour certains, volet places d’accessit, au crépuscule de la journée inaugurale du play-off. Actuellement, la dynamique est clairement clubiste et les hommes de Said Saïbi peuvent en l’état (contrairement à l’EST et l’USM engagés en C1-C3) rester concentrés à 100 % sur le championnat, et un peu sur la Coupe de Tunisie au passage. En clair, contrairement à leurs concurrents directs, à l’exception de l’Etoile Sportive du Sahel peut-être, le CA peut compter sur sa fraîcheur en Ligue 1, même si le groupe n’est, quantitativement parlant, pas assez nanti. Voilà donc de «jolis os à ronger», sur lesquels les Clubistes devraient toutefois éviter de se casser quelques dents.
Ce faisant, c’est de notoriété publique, connue de tous, dans le sprint de fin de saison, avoir un calendrier allégé ne peut qu’être bénéfique. Finalement, cette contre-attaque fatidique de Young Africans, en préambule de C3, est peut-être un mal pour un bien pour les Clubistes.
Victoires à la clé équivaut à critiques apaisées
Imprévisible, soudain, piquant même et aussi paradoxal qu’il puisse l’être, le CA passe souvent des sifflets des supporters aux louanges de ces mêmes supporters. Récemment, depuis la dernière ligne droite de la phase 1 du championnat, après le départ de Marchand, petit à petit, les critiques se sont apaisées, et les ratés du début de parcours ont presque été oubliés grâce à un jeu de qualité et des victoires à la clé. Encore une raison de croire que le destin se doit de mener les Clubistes en haut de l’affiche à terme.
Pour les raisons énumérées ci-haut donc, le CA a le droit de croire en un destin favorable en Ligue 1. Quant aux aficionados, bouillants récemment au stade Hamadi Agrebi de Radès, inhiber davantage et sans relâche ses protégés sur la scène ne pourra à l’avenir que «couper les jambes de l’adversaire», en espérant que ce ne sera pas autant que celles de leurs préférés…
L’équipe montre enfin du caractère
A Radès récemment, en dépit du score étriqué, le onze clubiste a livré une copie quasi parfaite face à l’OB, valeur sûre du play-off. Après les promesses du mois passé, les Clubistes ont enfin réussi à hisser leur niveau, en faisant preuve d’une intensité digne de leurs couleurs. Malgré «l’imparfait» du début de parcours, à présent, l’équipe montre enfin du caractère, un paradoxe que le CA aura l’occasion de contrer prochainement en enchaînant. D’ici là, Saïd Saïbi peut forcément s’appuyer sur la prestation aboutie des siens face aux Béjaois. Autre aspect à rappeler en marge de la victoire face aux Cigognes, au play-off, c’est-à-dire lorsque l’on joue un match couperet (ils le sont tous), il n’y a pas meilleure façon d’aborder un match que de prendre l’adversaire à «la gorge» dès le coup d’envoi. Pressing intense et brutal qui incarne ce changement d’état d’esprit, le CA ne subit plus les événements mais les provoque.
Bref, ce CA-là affiche la même intensité 90’ durant et fait régner sa loi, notamment grâce à des cadres qui répondent présent. Depuis quelques jours, les Ahmed Khélil et autre Hamdi Laâbidi ont repris le contrôle des événements, se montrant conquérants, incisifs dans les duels et entreprenants. Bref, le CA, comme entrevu récemment, dicte sa loi sur tout le terrain et surtout tient la distance. Aussi, certains joueurs qui avaient la tête dans le seau sont revenus à la surface. Rami Bedoui, Mehdi Ouedherfi, Kossi et Larry Azouni, qui reprennent, ont laissé entrevoir quelques bonnes séquences. Plus agressif, plus percutant, le CA de Saïd Saïbi ne rechigne pas à la tâche et ne traîne pas des pieds, désormais. On ne peut rien faire sur le passé mais il fallait arrêter avec cette nonchalance du début de saison. Aujourd’hui, quelle que soit la sentence finale, à voir ce CA jouer est un plaisir partagé. Pas de quoi frémir, on vous l’accorde, mais la suite peut être belle !
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