Lutte contre l’immigration irrégulière : Les efforts de la Tunisie salués à l’échelle internationale
«La tendance à la baisse est principalement due aux mesures préventives prises par les autorités tunisiennes et libyennes pour perturber les activités des passeurs».
La Presse — Le nombre de morts et de disparus en Méditerranée en 2024 a dépassé les 2.200, avec près de 1.700 vies perdues sur la seule route de la Méditerranée centrale, selon la Coordinatrice spéciale de l’Unicef Regina De Dominicis. «Cela inclut des centaines d’enfants, qui représentent une personne sur cinq parmi toutes celles qui migrent à travers la Méditerranée. La majorité d’entre elles fuient les conflits violents et la pauvreté», a-t-elle ajouté.
La Méditerranée centrale demeure la route maritime migratoire la plus mortelle au monde. C’est une route migratoire qui traverse la Méditerranée au niveau de la côte ouest de la Libye. Cette mortalité importante s’explique entre autres par la très grande distance (300 à 400 km) qui sépare les côtes de la Libye et celles de l’Italie ainsi que le manque cruel de capacités de recherche et de sauvetage étatiques déployées en Méditerranée centrale. Depuis 2014, 78,5% des décès en Méditerranée se sont produits en Méditerranée centrale. C’est là un constat alarmant qui ne rapporte rien de nouveau, mais qui explique la recrudescence du nombre des candidats à l’immigration irrégulière à partir de nos côtes.
Les graves dangers encourus en empruntant l’itinéraire de la Méditerranée centrale qui constitue la principale voie d’accès aux pays de l’Union européenne, ont poussé ces dernières années les candidats à l’immigration irrégulière à changer de modes opératoires en optant pour des départs en grand nombre à partir des côtes tunisiennes, d’où cette marée humaine sur nos côtes. Rien que pour l’année 2023, plus de 70 mille migrants ont été interceptés par la Garde nationale maritime. Soit le double par rapport à 2022. Plus de 54 mille personnes étaient issues de pays subsahariens.
Aucun pays dans le monde n’a les moyens de faire face à ces grands nombres d’immigrés qui fuient la pauvreté et la guerre dans leurs pays. Néanmoins, la Tunisie est parvenue en 2024 à déjouer un grand nombre de tentatives d’immigration clandestine vers les côtes italiennes grâce notamment au renforcement de la protection et de la sécurisation de ses frontières maritimes. Par conséquent, le nombre des candidats à l’immigration clandestine à partir des côtes tunisiennes a considérablement diminué. En 2023, plus de 95 mille immigrants ont réussi à rejoindre l’autre rive de la Méditerranée alors que pour l’année 2024, ils ne sont plus que 19 mille, selon le porte-parole de la Garde nationale.
En effet, et selon un communiqué publié le 13 décembre 2024 par l’Agence européenne de garde-frontières et de garde-côtes (Frontex) «Au cours des 11 premiers mois de 2024, les franchissements irréguliers des frontières vers l’Union européenne ont été réduits de 40 %, à 220 700.
Frontex précise à cet effet que la route de la Méditerranée centrale a maintenu sa forte tendance à la baisse en 2024, le nombre d’arrivées entre janvier et novembre étant tombé à 62 000. «Cette baisse est principalement due aux mesures préventives prises par les autorités tunisiennes et libyennes pour perturber les activités des passeurs».
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