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Lutte contre la corruption: La Tunisie renforce son cadre législatif et sécuritaire pour protéger les dénonciateurs

Les structures du ministère de l’Intérieur ont assuré une protection sécuritaire à plus de 50 dénonciateurs de la corruption en les intégrant dans le tissu sécuritaire relevant de leur zone de compétence. Cette initiative a été confirmée, ce mardi, par Sami Hamdi, directeur général de la cellule de bonne gouvernance du ministère de l’Intérieur.

Dans une déclaration faite à l’occasion d’un séminaire organisé à Tunis, visant à présenter les résultats des actions du ministère en matière de lutte contre la violence et de promotion des droits humains, Hamdi a précisé que le ministère œuvre activement pour appliquer les dispositions de la loi n°10 de 2017, relative à la dénonciation de la corruption et à la protection des dénonciateurs. Cette loi prévoit, entre autres, la mise en place de mesures de protection pour ceux qui font l’objet de menaces après avoir signalé des actes de corruption.

Il a également souligné que, dans le cadre de la lutte contre la corruption, le ministère, en coopération avec ses services d’inspection, mène des enquêtes sur toutes les allégations de corruption ou de violations pouvant relever de ses compétences, que ce soit à l’échelle locale, régionale ou centrale. Hamdi a par ailleurs insisté sur la nécessité de réviser et d’améliorer certains aspects de la loi n°10 pour renforcer l’efficacité de la protection des dénonciateurs, en adéquation avec les normes internationales.

Concernant la lutte contre la violence et les menaces pesant sur la sécurité et le développement durable, Hamdi a indiqué que le ministère de l’Intérieur avait renforcé ses capacités opérationnelles pour contrer toutes les formes de criminalité et de violence. Il a également mis en place un nouveau cadre de responsabilité, validé en avril 2023, accompagné de l’adoption d’un code de conduite pour les forces de sécurité intérieure. Ce code vise à encadrer les actions et comportements des agents de sécurité dans l’application de la loi, tout en garantissant le respect des droits humains.

Enfin, pour garantir aux citoyens la possibilité de signaler des violations et d’obtenir réparation, Hamdi a annoncé que le ministère de l’Intérieur prévoyait la mise en place d’un système de plaintes et de suggestions pour la période 2025-2026. Ce système permettra à chaque citoyen de soumettre ses préoccupations et ses évaluations, dans le cadre d’un partenariat avec le Programme de développement des Nations Unies.

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