L’inclusion financière à l’ère digitale | Un défi à relever
L’inclusion financière bénéficie aujourd’hui de multiples innovations numériques. Cependant, de larges pans de la population restent encore en marge de la société connectée. La coopération entre les acteurs institutionnels et les banques est aussi nécessaire que décisive pour relever le défi de l’inclusion financière à l’ère digitale.
La révolution des paiements mobiles offre au marché tunisien une opportunité sans précédent pour l’économie. L’adoption de plusieurs solutions permet aux utilisateurs de réaliser des transactions rapides et sans numéraire, transformant ainsi la façon, dont les Tunisiens effectuent leurs transactions quotidiennes. Cette évolution offre de nombreux avantages, allant des paiements en temps réel au règlement de factures et aux transferts d’argent via un téléphone mobile.
Lutter contre la fraude et l’évasion fiscale
En favorisant la traçabilité des transactions, l’avancée des paiements mobiles permet de lutter contre la fraude et l’évasion fiscale tout en promouvant l’inclusion financière des personnes exclues du système bancaire traditionnel. Cependant, malgré ces avantages, il reste des défis à relever, tels que la préférence pour l’argent liquide et les préoccupations concernant la sécurité des données personnelles.
L’introduction des paiements mobiles en Tunisie présente plusieurs avantages économiques significatifs. Tout d’abord, cette transition permet de réduire considérablement les coûts liés à la circulation de l’argent liquide. Les paiements mobiles peuvent également stimuler la croissance économique en réduisant les coûts de transaction, en facilitant l’accès aux services financiers et en améliorant la productivité.
Dans ce contexte, les innovations digitales apparaissent comme un formidable moyen d’élargir l’accès aux services financiers pour des populations auxquelles les réseaux bancaires peinent à s’adresser. Ces solutions permettent non seulement de lutter contre l’exclusion financière, mais aussi de changer la vie des populations.
Les progrès de la transformation digitale constituent, selon l’Institut tunisien des études stratégiques (Ites), un prérequis pour le développement du secteur des services financiers et de la finance digitale. A ce niveau, les Fintech offrent un réel vecteur de transformation digitale.
“L’utilisation de la “blockchain” (base de données des échanges) pourrait, en outre, offrir un support technologique d’une monnaie digitale de banque centrale. En Tunisie, le lancement d’une crypto-monnaie contribuerait à développer l’inclusion financière. Enfin, le développement des start-up est un catalyseur d’une nouvelle approche durable de modèles d’affaires et d’exploitation innovants “.
Un potentiel non pleinement exploité
La crise du Covid-19 a révélé l’efficacité des paiements mobiles ainsi que l’opportunité d’utilisation des solutions d’intelligence artificielle, ce qui peut être un accélérateur pour la transformation digitale. A ce titre, les services financiers et la finance digitale offrent un réel potentiel d’inclusion financière.
« C’est dans ce cadre que la modernisation et le développement du système de paiements et des plateformes techniques devront permettre de donner une nouvelle impulsion aux nouveaux instruments de la finance technologique (Fintech) et du central bank digital currency (Cbdc) », précise l’Ites dans une étude publiée récemment sur « l’inclusion financière et son rôle dans la réduction de l’informalité en Tunisie ».
Et de confirmer : « La mise en place d’un cadre réglementaire et technique, permettant de favoriser la promotion des paiements numériques, représentera un catalyseur pour l’essor des innovations technologiques et de la transformation digitale dans le domaine financier. De même, les progrès de la transformation digitale constituent un prérequis pour le développement du secteur des services financiers et de la finance digitale. A ce niveau, « les Fintech offrent un réel vecteur de transformation digitale. C’est à ce titre que la Banque centrale de Tunisie (BCT) a adopté en 2020 une Sandbox réglementaire qui permet de contrôler les solutions innovantes proposées par des Fintech à petite échelle et avec des clients volontaires.
Cette Sandbox vise à terme l’amélioration de l’accès des PME aux services bancaires et financiers, ainsi que le soutien de la transition vers une économie digitale ». La Sandbox réglementaire est un environnement de test lancé en 2020 par la BCT qui permet la mise en place d’outils au profit des acteurs innovants. « Il s’agit donc d’un espace mis à disposition des start-up ainsi qu’à d’autres sociétés afin de développer leurs propres produits et, ou services financiers, notamment en matière de paiement. Il s’agit également d’un appui technique et juridique à ces acteurs. Elle permet en même temps aux autorités de mieux comprendre l’écosystème fintech et d’adapter le cadre réglementaire ».
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