Ligue 1 – Le championnat 2024-2025 démarre ce week-end : De quoi rêver…
A quelques jours du coup d’envoi du championnat, les indices sont assez prometteurs. On attend surtout un championnat relancé
Cette saison, contrairement à l’année passée, on peut rêver d’un championnat différent. Plus équilibré, plus attractif, indécis jusqu’au bout et riche en fortes émotions. La lutte pour le sacre sera cette fois plus âpre. L’Espérance ne sera pas perchée sur le toit de notre football comme à son habitude d’entrée et ne pourra pas, a priori, faire cavalier seul dès les premières journées. Avec un sprint qui s’étalera sur 30 journées, le parcours sera plus long et la nouveauté la plus importante est que, cette fois, il y aura une concurrence plus intense que d’habitude. Le suspense qui fait le charme de la compétition est garanti avec la sortie des ténèbres des autres fauves de la compétition. Le Club Africain, le Club Sportif Sfaxien, l’Etoile, le Stade Tunisien, l’Union Sportive de Monastir ont fait, durant ce mercato estival, de bons coups sur le marché des transferts. Ils ont cassé leur tirelire pour engager les meilleurs joueurs locaux et faire venir et revenir de l’étranger des éléments piliers pour avoir des effectifs plus étoffés. Ils ont fait appel à de grands techniciens pour compléter ce beau travail de reconstruction et mettre tous les ingrédients de la réussite. Ils ne démarreront plus la course avec un retard dans les moyens, avec une pénurie en talents, un manque d’envie et d’appétit. Cette fois, ils ont plus de moyens pour foncer dès le départ.
Sacrifices immenses
S’il est un grand mérite qu’on peut attribuer et reconnaître à nos clubs, c’est d’avoir réussi à surmonter avec le soutien fantastique de leurs supporters le plus gros des handicaps, qu’est cette épée de Damoclès, l’interdiction de recrutement. Un effort fabuleux qui a nécessité des milliards pour mettre fin au plus mauvais des cauchemars. D’ici le 31 août, toutes les équipes de Ligue 1 auront logiquement et normalement réglé leurs différents litiges et payé leurs dettes pour obtenir leurs licences pour la participation au championnat. Si tous ces immenses sacrifices aboutissent, on pourra se vanter d’une grande récompense et dire avec confiance qu’on est bien parti pour une très belle aventure.
Le ballon est dans le camp du comité de normalisation
S’il est un premier grand pari que Kamel Idir et son équipe doivent réussir, c’est d’assurer et de réunir toutes les conditions idéales pour le bon démarrage du championnat. Le premier de ces gages sur lesquels a insisté le ministère des Sports et qui sera suivi de très près par la Fifa, c’est le principe d’équité et d’égalité des chances. C’est-à-dire, comme l’a souligné et promis Kamel Idir lui-même, être à la même distance de toutes les équipes, oublier les couleurs qu’elles portent et les mettre sur un pied d’égalité dans le respect du calendrier, dans l’application des règles de la compétition, dans les sanctions prises après chaque journée, dans la lecture des textes en vigueur par les organes juridictionnels de premier ressort et de deuxième instance. La crédibilité de la compétition passe inéluctablement par l’abandon de la politique des deux poids deux mesures dans l’exercice quotidien des fonctions.
La responsabilité de Néji Jouini
Le deuxième gage pour que ce championnat arrive à bon port est dans les mains du superviseur général de l’arbitrage. Il doit tirer plein d’enseignements de ses erreurs et des imperfections dans l’application de son « fameux projet » lors de la saison passée. Avec la VAR, ça n’a pas été le grand succès annoncé au départ. Sans cette technique de l’assistance vidéo cette saison, ce sera encore plus difficile pour nos arbitres de faire des prestations impeccables et de ne pas multiplier les erreurs d’appréciation qui pourraient fausser pas mal de résultats. Compter sur le seul arbitrage humain sans la technique de correction des décisions erronées par le visionnage des actions risque de créer des tensions à l’avenir. La bonne foi ne suffira plus désormais pour faire avaler l’amère pilule d’un match perdu sur une faute d’arbitrage flagrante. Ça ne pourrait qu’attiser les tensions et nous entraîner dans des sables mouvants. Nos arbitres ont besoin d’être bien rémunérés, c’est leur droit. Mais ils ne doivent pas, en contrepartie, oublier leur devoir de bien remplir leur tâche. L’arbitre qui se trompe doit être sanctionné à la première occasion. L’arbitre qui brille doit être encouragé pour aller toujours de l’avant, gagner en expérience et en confiance. Toutefois, ça ne peut pas compenser totalement l’absence de la VAR, mais ça pourrait nous assurer un arbitrage honnête et sans grosses bavures. Néji Jouini est devant l’obligation d’engager et d’assumer sa part de responsabilité dans la bonne marche de cette phase transitoire. Si ces deux gages de réussite du coup d’envoi sont réunis, si les efforts du comité de normalisation et de la DNA sont bien conjugués, on peut s’attendre à une saison des plus prometteuses qui fera remplir les stades et accroître les recettes.
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