LIBAN: Une frappe sioniste touche les abords de la citadelle millénaire de Baalbeck

Le Hezbollah dit avoir lancé des drones explosifs sur une base ennemie au sud de Haïfa.

SYNTHÈSE — Une frappe sioniste a visé une position située à proximité des temples romains de Baalbeck, dans l’est du Liban, a indiqué, hier, un responsable local, précisant que le site millénaire n’avait pas été touché directement.

« De telles frappes pourraient avoir un impact négatif sur la citadelle », a déclaré Bachir Khodr, le gouverneur de Baalbeck en référence à la frappe sioniste ayant visé hier le centre de la principale ville de la Békaa, à proximité de son célèbre site archéologique.

« La frappe a eu lieu à environ 500 à 700 m de la citadelle, et n’a visé ni la citadelle ni son enceinte », précise-t-il dans des propos tenus à l’AFP. Il s’est toutefois inquiété de l’effet que pourraient avoir « la fumée noire » sur l’état des pierres, ou bien « la force des explosions », dont les secousses pourraient affecter les vestiges, comprenant l’un des temples romains les mieux préservés au monde.

La région de Baalbeck, où le Hezbollah est fortement implanté, est régulièrement visée par de violents raids aériens depuis que l’entité sioniste a intensifié ses bombardements contre ce qu’elle estime être des cibles du mouvement chiite à travers le pays, le 23 septembre.

Classée au patrimoine mondial de l’Unesco depuis 1984, la citadelle est munie d’un « Blue shield », un signe distinctif en forme de bouclier bleu installé sur tous les sites protégés au Liban, conformément à la Convention de La Haye de 1954 sur la « la protection des biens culturels en cas de conflit armé »

Ratifiée en 2019 par le Parlement libanais, celle-ci n’a jamais été adoptée par l’entité sioniste, qui avait endommagé plusieurs sites patrimoniaux du Liban-Sud au cours de la guerre de 2006, sans jamais être sanctionnée.

La Finul juge «extrêmement dangereuses» des opérations sionistes près
de ses positions

Parallèlement, la Force intérimaire des Nations unies (Finul) déployée le long de la frontière entre l’entité sioniste et le Liban a déclaré hier que les opérations de l’armée sioniste près d’une de ses positions au Liban étaient « extrêmement dangereuses ».

Dans un communiqué, la Finul se dit « profondément préoccupée » par les activités récentes de l’armée sioniste à proximité immédiate d’une de ses positions au Liban. « Il s’agit d’une évolution extrêmement dangereuse », juge la force, après que l’entité sioniste a lancé le 30 septembre des opérations terrestres contre le Hezbollah dans le sud du Liban.

Près de la moitié des 1,25 million d’élèves libanais ont été déplacés, a déclaré hier un haut responsable du ministère de l’Education, alors que l’intensification des frappes sionistes sur les bastions du Hezbollah a contraint plus d’un million de personnes à fuir.

« Il y a 1,25 million d’élèves dans les écoles libanaises », a déclaré le directeur général de l’éducation, Imad Achkar, et « 40 % d’entre eux ont été déplacés » par les bombardements sionistes.

De son côté, le Hezbollah a affirmé, hier, avoir lancé des drones explosifs sur une base sioniste au sud de Haïfa

Selon le communiqué, le parti a annoncé une attaque aérienne avec un essaim de drones sur la « base de maintenance et de réhabilitation 7200, située au sud de Haïfa », hier, à 11h45 (heure tunisienne, NDLR).

La Presse de Tunisie avec agences et médias

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