Culture

Les soirées ramadanesques de Sindyana : Wahida Dridi maîtrise aussi le conte !

 

La médina de Tunis continue à drainer des foules compactes durant les soirées de Ramadan. Cafés et espaces culturels accueillent un public nombreux nostalgique qui saisit l’opportunité de ce mois saint pour faire revivre une médina millénaire. Bir Lahjar, Dar Lasram et le Club Tahar Hadded mettent les bouchées doubles pour présenter un programme culturel digne de Ramadan, dont des spectacles soufis.

Le théâtre Sindyana est dirigé de main de maître par la grande comédienne Zahira Ben Ammar. Un espace auquel elle a donné le nom d’une de ses créations théâtrales célèbres, Sindyana. Mardi 12 avril, Zahira, avec son costume de princesse ou de fée, a accueilli avec beaucoup de classe et de charme les spectateurs à l’ouverture des soirées dédiées aux contes.

Dans une ambiance conviviale, le Théâtre Sindyana a invité le musicien et chanteur Noureddine Ben Aïcha pour un récital de plus d’une demi-heure au cours duquel il a proposé une belle palette de chansons du répertoire tunisien que l’assistance reprenait avec lui. Le chanteur a repris les titres connus d’Ali Riahi, Hédi Jouini et Sadok Thraya ainsi qu’une chanson de son répertoire personnel.

Maîtrisant les formes classiques de la musique tunisienne et orientale comme le mouachah, le daour, le qassid et autres mélodies, Noureddine Ben Aïcha, en fin connaisseur de la musique et de la scène, muni de son oud, a enchanté les présents qui n’ont pas manqué de lui consacrer des ovations nourries et un hommage mérité que la maîtresse de céans lui a rendu.

Après ce préambule musical, c’est autour du conte de prendre place. La non moins célèbre actrice Wahida Dridi, accompagnée de deux musiciens chanteurs et d’une danseuse, a célébré le conte dans sa plus belle forme en racontant de la plus belle manière une histoire issue du patrimoine ancestral de la Zazia Hilalia. Une histoire où la femme sort triomphante après avoir vécu plusieurs péripéties.

Une jeune femme de la tribu des Drid épouse un pauvre homme sans emploi, ni fortune et arrive à le hisser au sommet de la société mais il la délaisse pour une autre. Elle finit par prendre sa revanche en usant avec finesse de stratagèmes et lui inculque une bonne leçon de vie. Chant et danse ont alimenté ce mini-spectacle réjouissant et haut en couleur.

Lors de l’hommage qui lui a été rendu par son amie Zahira Ben Ammar, Wahida Dridi n’a pas manqué d’éloges à l’égard de la grande comédienne qu’elle admire depuis qu’elle l’a vu jouer dans « Familia » de Fadhel Jaibi et pour qui elle a beaucoup de considération. Le public, encore une fois sous le charme de l’héroïne de « Ouled Moufida », a apprécié sa prestation en lui consacrant une standing-ovation. Et c’est par une réception que la soirée s’est terminée où les fans ont pu échanger quelques mots et réaliser des selfies avec les artistes.

Les soirées du conte se sont poursuivies avec le talentueux collègue et ami Hatem Bourial qui a présenté un atelier sur le conte dans les deux langues arabe et française qu’il maîtrise parfaitement. La troisième soirée a été animée par la talentueuse chanteuse Karima Ben Amara.

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