Les révélations de Samir Dilou au sujet de l'affaire du complot contre l'État
Le membre du comité de défense des individus ayant fait l’objet de mandats de dépôt émis par le pôle judiciaire de lutte contre le terrorisme à la date du samedi 25 février 2023, Samir Dilou a indiqué que les avocats des accusés n’avaient pas plaidé devant le juge d’instruction. Les avocats avaient jugé cela inutile puisqu’ils connaissaient d’avance le résultat.
Intervenant le 27 février 2023 durant « Émission impossible » de Borhen Bssais sur la radio IFM, Samir Dilou a rappelé qu’il avait anticipé l’émission de quatre mandats de dépôts et que ceci s’était véritablement produit. Il a évoqué une déclaration de l’un des chroniqueurs présents sur le plateau, Zied El-Heni, et a affirmé qu’il validait l’intégralité de ses propos.
Quelques minutes avant l’intervention de Samir Dilou, Zied El-Heni a indiqué qu’un citoyen anonyme s’était présenté auprès des autorités tunisiennes afin de signaler une association de malfaiteurs dans le but de porter atteinte à la sécurité nationale et de mener un putsch. Il a indiqué que sa source était une connaissance résidant en Belgique. La source anonyme aurait reçu un appel en janvier 2023 de la part de cette connaissance lui affirmant l’existence d’un complot orchestré par Kamel Letaïef et visant à renverser le président de la République, Kaïs Saïed.
L’individu vivant en Belgique avait découvert la chose suite à un échange avec sa cousine installée en Angleterre. Le citoyen anonyme a affirmé que la nièce de Kamel Letaïef avait tenu, dans le cadre de ce complot, des réunions avec des cadres sécuritaires et des diplomates au siège de l’ambassade de Tunisie en Belgique. Un homme d’affaires vivant dans la région du sahel de la Tunisie était chargé, de son côté, de manipuler l’opinion publique en exploitant les médias.
Le citoyen anonyme a, aussi, affirmé que Kamel Letaïef était en contact avec deux personnes ayant comme nom de famille « Charfeddine ». Ils se réunissaient au domicile et au bureau d’une dame en contact avec un cadre sécuritaire et des membres de l’UGTT. Cette dame est, aussi, en contact avec un homme d’affaires résidant aux États-Unis d’Amérique. Ce dernier était chargé de la coordination entre Kamel Letaïef et Bernard-Henri Lévy. Ce même homme d’affaires est en contact avec un autre citoyen tunisien contrôlant des blogueurs, des policiers, des journalistes, des politiciens, des magistrats et les membres du FTDES. Les militants de cette organisation auraient réalisé une étude sur le terrorisme contenant les noms de policiers et de terroristes et l’auraient envoyé à une entité française. L’homme d’affaires est, également, en contact avec Lotfi Brahem, ancien ministre de l’Intérieur.
L’ami du citoyen anonyme lui a indiqué que Bochra Belhaj Hmida jouait le rôle de point de coordination entre le mouvement Ennahdha et l’entité française. Said Ferjani, également en contact avec Kamel Letaïef, était chargé de recruter des blogueurs, des policiers, des journalistes, des politiciens et des magistrats afin de soutenir le putsch. Kamel Letaïef aurait formé des groupes de mercenaires et d’étrangers qui seraient chargés, en cas de besoin, de mener un coup d’État armé contre Kaïs Saïed. Noureddine Bhiri, quant à lui, aurait créé des cellules dormantes formées par des extrémistes entraînées pour intervenir en cas de coup d’État armé.
Zied El-Heni a assuré qu’il s’agissait seulement d’un récit rapporté par le citoyen anonyme et qu’il n’y avait aucune preuve dans le dossier.
De son côté, Samir Dilou a indiqué qu’aucun des accusés dans cette affaire n’avait été interrogé au sujet de Bernard-Henri Lévy, de coup d’État ou de groupes armés. Il a indiqué que le citoyen anonyme avait été entendu en tant que témoin et non comme indicateur. Les accusés ont été interrogés à propos de la radio Mosaïque Fm, la radio Diwan Fm, la radio Jawahra Fm, Mustapha Kamel Nabli, Marouane El Abassi, Bochra Belhaj Hmida, l’UGTT, le FTDES et sur les offenses au président de la République.
Samir Dilou a qualifié le dossier de fiasco. Il a assuré qu’il n’y avait pas d’informations concrètes. Il a assuré que l’ouverture d’une enquête devait résulter de témoins et de débuts de preuves et non d’un rapport sous la forme d’un témoignage. Il a assuré que les avocats ont découvert l’identité du citoyen anonyme. Il a indiqué que Lazhar Akermi était poursuivi pour les mêmes faits mais, qu’il faisait l’objet d’une deuxième enquête.
S.G
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