Les répercussions de la guerre en cours au Moyen-Orient : «Une tragédie humaine et un choc économique»
La première responsable du FMI a indiqué que les Assemblées annuelles 2023 du FMI et de la BM planchent sur l’examen de solutions envisageables pour lutter contre l’inflation et garantir la stabilité financière dans le monde, face à la montée des taux d’intérêt et des coûts d’endettement.
«Nous suivons de près ce qui se passe au Moyen-Orient, mais il est pour l’heure, impossible de prédire les répercussions de ces événements sur l’économie mondiale, fragilisée par les chocs successifs» a déclaré, hier, à Marrakech, la directrice générale du Fonds monétaire international (FMI), Kristalina Georgieva. «Il est difficile de prédire la portée de ces événements, même s’ils ont généré des perturbations dans les marchés financiers et provoqué une augmentation conjoncturelle des prix des hydrocarbures, avant que ces prix ne reculent», a-t-elle précisé, lors d’une conférence de presse organisée en marge des travaux des Assemblées annuelles 2023 du Groupe de la Banque mondiale (BM) et du Fonds monétaire international (FMI) qui se tiennent du 9 au 15 octobre, dans la cité ocre. «La guerre sur le territoire palestinien assombrit les perspectives de l’économie mondiale qui peine à se relever depuis l’avènement de la pandémie sanitaire du coronavirus», a-t-elle regretté.
Les pertes de production cumulées de l’économie mondiale du fait des chocs successifs survenus depuis 2020 s’élèvent à 3.700 milliards de dollars en 2023, outre le durcissement des politiques monétaires et la montée des taux d’intérêt que ces chocs ont engendrés, avait récemment précisé Georgieva, lors de sa dernière visite à Abidjan, en Côte d’Ivoire.
La première responsable du FMI a indiqué que les Assemblées annuelles 2023 du FMI et de la BM planchent sur l’examen de solutions envisageables pour lutter contre l’inflation et garantir la stabilité financière dans le monde, face à la montée des taux d’intérêt et des coûts d’endettement.
Le président de la BM, Ajay Banga, avait, de son côté, déclaré, mercredi, que «le conflit en cours au Moyen-Orient est un nouveau choc économique mondial injustifié». Il a mis en garde contre les répercussions de «ce choc en passe de compliquer la tâche des banques centrales dans la lutte contre l’inflation dans de nombreuses économies».
Et d’ajouter à Reuters: «Les événements en cours au Moyen-Orient sont une tragédie humaine et un choc économique dont nous ne voulons pas».
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