Les médecins internes boycottent le choix des centres de stages
Le président de l’Organisation tunisienne des jeunes médecins, Wajih Dhakar, a affirmé, samedi 16 novembre 2024, que l’organisation a récemment appelé au boycott du choix des centres de stages, en réponse à la situation actuelle marquée par la réduction du nombre de médecins internes, lesquels assurent la gestion de la majorité des services d’urgence et des services hospitaliers dans les hôpitaux.
Intervenant sur les ondes d’IFM, Wajih Dhakar a déclaré : « Le nombre de médecins internes, qui était auparavant de 500, a été réduit. Par conséquent, nous avons été contraints de prendre cette mesure, et le boycott a réussi à 100 % », a-t-il souligné.
Il a ajouté : « Cette réduction compliquera davantage la situation, car elle obligera les médecins à travailler environ 120 heures par semaine pour pallier ce manque, alors que la demande pour les services de santé ne diminuera pas. Réduire le personnel soignant n’est donc pas une option. »
Wajih Dhakar a également mis en garde contre les conséquences du manque de médecins internes, qui entraînera une surcharge de travail et une dégradation de la qualité des soins prodigués aux patients. Il a précisé que la Faculté de médecine de Tunis est responsable de la répartition de ces médecins et de leur bonne gestion en tant que ressource humaine. Cependant, après avoir contacté cette institution et le ministère de la Santé, l’organisation n’a reçu aucune réponse, ce qui l’a poussée à boycotter les centres de stages.
Enfin, Wajih Dhakar a insisté sur la nécessité d’adopter une meilleure stratégie de répartition des médecins et de recruter du personnel médical dans les régions intérieures. Il a averti que la pression due à la pénurie de personnel médical risque d’aggraver la situation.
S.H
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