«Les Bâtisseurs de l’Alhambra» le 19 septembre à la Cité de la Culture : Quand la poésie devient bâtiment
Guidée par la figure historique du poète et vizir Ibn al-Khatib, campé par l’acteur égyptien Amr Waked, le film nous invite à plonger dans la genèse de l’ultime chef-d’œuvre de l’architecture islamique en Espagne.
L’Instituto Cervantes de Tunis et l’ambassade d’Espagne en Tunisie et le Centre national tunisien du cinéma et de l’image (Cnci) présentent, le 19 septembre 2023, à 18h30, à la salle Omar Khlifi à la Cité de la Culture, la projection du documentaire «Les Bâtisseurs de l’Alhambra» d’Isabel Fernández. Un débat est prévu après la projection, animé par Hatem Bourial en présence de la réalisatrice du film.
Réalisé par Isabel Fernández, le film a reçu 15 nominations pour les Prix Goya 2023 (Le Prix Goya, équivalent du César en France, est une récompense décernée chaque année par l’Académie des arts et des sciences cinématographiques d’Espagne et destinée à couronner les meilleures productions du cinéma espagnol).
Guidée par la figure historique du poète et vizir Ibn al-Khatib, campé par l’acteur égyptien Amr Waked, «Les Bâtisseurs de l’Alhambra» nous invite à plonger dans la genèse de l’ultime chef-d’œuvre de l’architecture islamique en Espagne.
On doit à la réalisatrice sa grande rigueur historique, car elle a fait appel pour son film à une pléiade d’universitaires et spécialistes, à l’instar de Adela Fábregas, Amalia Zomeño, José Miguel Puerta Vílchez, Josef Zenka, Julie Marquer, Jesús Bermúdez, Elena Correa, Rafael Perez Gomez et Julia Maria Carabaza.
Dans la première moitié du XIVe siècle, la Reconquista se poursuit inexorablement dans le sud de la péninsule Ibérique. L’émirat de Grenade, fondé en 1238 par la dynastie nasride, est alors le dernier bastion musulman en terre d’Espagne. Après une défaite écrasante à Tarifa en 1340, l’émir Yusuf Ier décide d’inscrire dans la pierre le pouvoir symbolique de la dynastie, en faisant du palais de l’Alhambra, bâti par ses prédécesseurs sur une butte qui domine la ville, l’un des plus grands joyaux de l’architecture islamique. Il y édifie l’opulente tour des Comares, tandis que son fils Mohammed V parachèvera le complexe avec le palais des Lions, célèbre pour ses somptueux plafonds voûtés en nid d’abeille. La supervision des travaux est confiée au vizir Ibn al-Khatib et à son disciple Ibn Zamrak, deux érudits et poètes dont les vers ornent encore aujourd’hui les murs de l’Alhambra. Mosaïques, marqueteries et stucs calligraphiés, jardins ornementaux rafraîchis par des jeux d’eaux… Le palais tout entier se veut une image du paradis sur terre.
Ibn Al-Khatib est, alors, déchiré entre les idées de son ancien monde et le nouveau qui est en train d’émerger. Ses mémoires racontent l’histoire de la Grenade du XIVe siècle, le chant du cygne de l’Europe musulmane.
Le film nous fait vivre ce désir de transcendance qui a conduit à la construction des palais de l’Alhambra, mais aussi les conflits intérieurs de ses protagonistes et les jeux de leadership et de pouvoir qui les entourent.
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