L’équipe de Tunisie entame son stage asiatique sans ses pépites : Le changement, ce n’est pas pour demain…
Une première convocation en sélection nationale ne veut nullement dire que la place est acquise. Les pépites convoquées au mois de septembre devront attendre l’après-CAN pour espérer un retour en Club Tunisie… à moins qu’un cador ne soit blessé ou en baisse de forme.
Alors qu’il a fait appel à trois nouvelles têtes d’un seul coup à l’occasion du rassemblement du mois de septembre, en convoquant le milieu de Brighton Samy Chouchane, ainsi que les attaquants Anas Haj Mohamed et Elias Saâd, le sélectionneur national a fait abstraction d’eux lors de la dernière liste dévoilée jeudi dernier. Jalel Kadri a expliqué ce choix par le fait que la CAN approche, c’est pourquoi le temps n’est plus à l’essai, s’agissant du dernier virage avant ce tournoi continental majeur. De ce fait, il a rappelé les joueurs-cadres qui, contrairement au mois de septembre, sont fin prêts pour relever de nouveaux challenges.
«Naim Sliti a été rappelé vu sa grande prestation avec Al Ahly du Qatar. Mohamed Dräger est également revenu, ce qui est tout à fait logique étant son poids en défense. Anis Ben Slimane reprend du service en sélection après s’être rétabli de blessure. Ces trois joueurs font partie de l’ossature de l’équipe. Ils sont compétitifs. Cela dit, donner la chance à de nouveaux ne se fera pas au détriment de la stabilité de l’équipe», a souligné le sélectionneur national tout en gardant une marge de manœuvre : «Les portes de la sélection restent ouvertes à tous les joueurs. Le facteur de la compétitivité est essentiel certes, mais la priorité est à la préservation des équilibres dans notre dispositif de jeu, particulièrement à la veille d’un tournoi majeur tel que la CAN»
crédit photo : © Mokhtar HMIMA
Savoir parler aux jeunes pour ne pas les perdre…
Quand on est jeune et qu’on a à peine 18 ans, on n’a pas forcément la maturité acquise pour comprendre ce genre de discours, Anas Haj Mohamed en particulier. Ce dernier avait d’abord choisi l’Italie, puis le Maroc avant d’opter finalement pour la Tunisie. Il a joué une dizaine de minutes contre le Botswana, mais il faudra beaucoup plus pour convaincre le joueur de ne pas changer de nouveau de nationalité sportive.
Le sélectionneur national explique pourquoi il n’a pas convoqué cette fois-ci Anas Haj Mohamed, mais aussi Ali Youssef : «Depuis sa dernière convocation, Ali Youssef n’a pas eu suffisamment de temps de jeu en club. C’est aussi le cas d’Anas Haj Mohamed avec les U23 de Parma».
Bref, les nouvelles têtes convoquées au mois de septembre doivent attendre encore un certain temps avant d’espérer une nouvelle convocation en équipe de Tunisie. Le changement, ce n’est donc pas pour demain. A moins d’une blessure d’un cador, les jeunes doivent attendre l’après-CAN pour retrouver les rangs de l’équipe de Tunisie. Encore faut-il qu’ils aient suffisamment de temps de jeu en club. Chose qui vient d’être confirmée dimanche avec la convocation d’Oussama Haddadi suite à la blessure d’Ali Abdi. Une chose est sûre, la concurrence pour les places est de plus en plus rude en équipe de Tunisie. Tant mieux. Toutefois, il ne faut pas perdre de vue les jeunes pépites dénichées afin que la transition soit assurée en temps voulu.
Ceci dit, Anas Haj Mohamed, Samy Chouchane et Elias Saâd devront attendre encore leur tour pour espérer décrocher une place de choix au sein du Club Tunisie. Ils sont jeunes certes, mais ils doivent aussi apprendre à se montrer patients pour ajouter le statut d’international à leurs cartes de visite. C’est qu’en équipe de Tunisie, les places sont devenues beaucoup plus chères qu’il y a quelques années.
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