L’équipe de Tunisie entame cette semaine les qualifications au mondial 2026 : L’avenir en tâtonnant…
La liste assez controversée des 26 convoqués par Jalel Kadri est une preuve de plus de son manque de cohérence et de visibilité. Ce n’est pas de cette manière qu’on va bien préparer une phase finale de coupe d’Afrique et bien entamer les éliminatoires de la Coupe du monde.
Pour le sélectionneur de l’équipe de Tunisie, Jalel Kadri, c’est devenu plus qu’une habitude mais une devise : chaque annonce de liste pour un stage apporte son lot de surprises. Des absents de marque, des revenants en sélection auxquels on ne s’attendait pas trop et de nouveaux appelés. Maintenu à la tête de la sélection contre vents et marées, alors que la logique sportive le présentait comme partant après les deux sorties houleuses en amical contre la Corée du Sud et le Japon, Jalel Kadri continue de briller par son tâtonnement dans ses choix de joueurs et dans sa langue de bois pour les justifier. Le sélectionneur confirme ainsi qu’il n’a pas de projet bien précis et tracé pour l’avenir de la sélection. Au lieu de la continuité dans les idées, ce sont toujours l’improvisation et le tâtonnement qui prennent toujours le dessus. Et c’est loin d’être de l’innovation ou du sang neuf dans le groupe pour passer à un palier supérieur. Pour les deux matches du 17 novembre contre Sao Tomé-et-Principe et du 21 face au Malawi, comptant pour la phase de qualification pour la Coupe du monde 2026, la liste des joueurs invités à les disputer suscite une tonne d’interrogations. Des questions se posent pour chaque compartiment. Côté gardiens de but, pas de nouveautés mais le même conservatisme. Jalel Kadri préfère les portiers d’expérience (Moez Hassen, Aymen Dahmen et Béchir Ben Saïd) malgré leur rendement en dents de scie. Pourtant, c’est cette même logique sportive de joueurs les plus en forme qui lui a dicté de convoquer en défense Ghaith Zâalouni, l’arrière droit du Club Africain, et Hamza Jelassi, le demi défensif de l’Etoile converti en arrière central.
Refus de sélection ?
En milieu de terrain, deux écartés de marque de ce stage : Hannibal Mejbri et Anis Ben Sliman. Les deux joueurs, selon la version du sélectionneur, ont invoqué des raisons de moments difficiles avec leurs clubs respectifs. Si le forfait «déclaré» de Anis Ben Sliman peut passer inaperçu, celui, par contre, de Hannibal Mejbri retient l’attention. Aussi bien le sélectionneur que le joueur ne disent pas la vérité que tout le monde connaît. L’excuse de l’un comme de l’autre sonne faux. Hannibal Mejbri ne veut plus de statut de réserviste, de remplaçant. Il pense que ses qualités l’autorisent à figurer dans le groupe des «intouchables» de l’équipe. Psychologiquement, il a été marqué d’avoir été laissé sur le banc contre le Japon après avoir été titulaire contre la Corée du Sud. Le naufrage était général et il a senti qu’on a fait de lui le principal bouc émissaire. Jalel Kadri lui reproche de ne pas aller assez vite, de trop ralentir le jeu de projection vers l’avant, de ne pas récupérer assez de ballons. Hannibal Mejbri doit comprendre qu’au très haut niveau, il n’y a pas de place aux états d’âme et que ce n’est pas l’orgueil qui compte. Le sélectionneur ne doit pas oublier, de son côté, que c’est à lui de mettre le joueur dans son meilleur registre, à son poste de prédilection, de le soutenir mentalement et de le convaincre que l’avenir est devant lui.
Le duo Belarbi-Khenissi, la bonne solution ?
Le même grief peut être fait à Jalel Kadri concernant ce retour au placard et le rappel du tandem presque oublié Firas Belarbi-Taha Yassine Khenissi pour pallier les carences du secteur offensif. Il a trouvé en Issam Jebali le plus facile pion à sacrifier, alors que le problème est plus une question d’animation offensive pas si audacieuse de la part du sélectionneur. A l’image de Anis Ben Sliman et de Hannibal Mejbri, le jeune Elias Sâad semble désespérer lui aussi de trouver sa place et d’avoir un avenir dans le groupe. Il a avancé le même prétexte pour décliner l’invitation en sélection. Ce sont tous des indices révélateurs qui indiquent qu’on ne peut pas assurer l’avenir de l’équipe de Tunisie en tâtonnant.
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