Le Stade de Radès rouvre ses portes au public : Retour à la normale enfin ?

Les autorités ont augmenté le quota du public présent sur les gradins de l’Olympique de Radès à 70 % de sa capacité. Toutefois, seul le public local peut assister aux matches.

Il fut un temps où le derby de la capitale attirait les convoitises. Ce n’est pas seulement pour la qualité du spectacle sur le terrain, mais plutôt pour l’ambiance qu’il génère sur les gradins. Les chorégraphies qu’offraient les supporters du Club Africain et de l’Espérance de Tunis faisaient le tour des chaînes arabes. De plus, la particularité du derby tunisois réside du fait qu’il accueillait les supporters des deux équipes à quotas égaux quelle que soit l’équipe hôte. Ce n’est pas commode dans le monde du football, mais c’est ce qui faisait entre autres le charme du derby tunisois.

La révolution et la phobie de la gabegie…

Les temps ont changé depuis la révolution de 2011. Le derby de la capitale a subi de plein fouet la période post-révolution. Depuis, il y a eu quelques chorégraphies plus ou moins réussies, mais jamais l’ambiance sur les gradins n’a retrouvé sa magie d’antan. Car même si l’Olympique de Radès a retrouvé son public, c’était toujours à quota réduit et, pour la plupart du temps, seuls les supporters de l’équipe hôte prenaient possession des lieux.

Et pour cause : la période post-révolution a été toujours associée à la phobie de la gabegie.

Demain et après-demain encore, seul le public local pourra assister aux matches qu’abritera le Stade de Radès. Toutefois, les autorités ont augmenté le quota du public présent sur les gradins de l’Olympique de Radès à 70 % de sa capacité. Ainsi, 24. 500 supporters espérantistes pourront assister demain au classico contre l’ESS. Après-demain, 24.500 autres supporters clubistes pourront encourager leur équipe à l’occasion du match CA-USBG.

En instance

La réouverture du Stade de Radès au public constituera-t-elle un retour à la normale ? Pas vraiment. Le nouveau quota autorisé par les autorités, bien qu’il soit conséquent, peut être révisé à la baisse en cas de comportement inapproprié de la part des supporters.  Bref, le retour à la normale, ça ne semble pas pour demain. On devrait attendre encore quelques mois, voire quelques années, pour que nos stades, l’Olympique de Radès notamment, retrouvent leur bruit, leur âme !

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