Le ST fait encore match nul : Au Bardo, le compte n’y est pas !
Le Stade Tunisien attendra donc avant de signer sa première victoire en play-off de Ligue 1. Encore une fois, le Stade a buté sur un adversaire coriace et qui, plus est, aurait pu aussi aspirer au gain du match.
Défaits par le leader à Radès, puis contraints au nul par l’ESS, le CSS, le CA et l’USM, les Bardolais ont de quoi nourrir des regrets, sachant qu’ils ont été tenus en échec à trois reprises au Hédi-Naifer alors que le retour ne s’annonce pas de tout repos avec des déplacements à Sfax, Sousse et Monastir, outre les deux derbys prévus au Bardo. C’est tout de même frustrant pour un Stade qui produit du jeu mais qui n’arrive pas trouver la brèche, à varier les séquences et à se réinventer en cours de jeu pour débloquer ce qui doit l’être.
Inaptitude à dérouter
Samedi dernier, entre Bleus et Bardolais, globalement, aucune de ces deux entités n’a pris le dessus sur l’autre, quoique chacune a eu ses temps forts. Plein de promesses donc, ce match n’a pas pour autant atteint des sommets de jeu spectaculaire. Possession usémiste en première période avec un bloc assez haut. Projections rapides des locaux en situation de relance avec toutefois Méjri et Jouini qui manquent de percussion. Au final, grâce à deux gardiens attentifs, les deux onze n’ont pas craqué, mais n’ont pas gagné non plus. Pour le Stade qui a évolué dans son fief, ce scénario en rappelle d’autres depuis le début des barrages, avec cette inaptitude à dérouter l’adversaire.
En début de week-end, ce qu’on a compris dès le coup d’envoi du match, c’est que le Stade n’a pu ouvrir les espaces au milieu sans que l’adversaire ne déchaîne sa fougue sur chaque duel. Et même une fois la ligne des quarante mètres franchie par les Bardolais, il manquait l’essentiel, soit exploiter chaque faille laissée ouverte par les gars du Ribat. Toutefois, le Stade a manqué de clairvoyance à ce jeu-là, et puis, il n’a pas vraiment pris les Bleus à la gorge pour espérer les acculer à la faute. Bien au contraire, sans faire de merveilles, l’arrière-garde usémiste avait un temps d’avance pour déjouer le trident Mejri-Khadhraoui-Jouini.
Les mauvaises habitudes ne s’effacent pas si facilement…
Ce faisant, même en passant à l’autre partie du plan, soit laisser venir l’USM de Lassâad Jarda et tenter de la surprendre sur jeu direct, Hamadi Daou n’a pas validé ce changement de visée puisque l’USM n’a rien laissé filtrer, du moins jusqu’au money time de la seconde période. Bref, vu que l’USM n’était pas contrainte de se découvrir, les Stadistes ont tenté le «kick & rush», espérant une négligence adverse pour toucher au but. Mal leur en a pris cependant, car ce fut forcément un pari risqué (espaces laissés dans le dos de la défense à plat stadiste). D’ailleurs, n’eussent été les absences d’Ait Malek et de Mannai, l’USM aurait pu doucher les espoirs des locaux. En football, les mauvaises habitudes ne s’effacent pas si facilement.
En clair, quand le pressing ne porte pas ses fruits, on tente l’effet de surprise en balançant de longs ballons qui régalent généralement les gardiens et les longilignes axiaux. Finalement, samedi, le sort n’a pas choisi son camp. Le Stade rate le coche et l’USM a de quoi nourrir certains regrets.
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