Le Front pour l'égalité et les droits des femmes appelle à la révision du Code de statut personnel
Le Front pour lgalit et les droits des femmes appelle la rvision du Code de statut personnel
Dénonçant l’impact de la crise multidimensionnelle sur la situation des femmes en Tunisie, le Front pour l’égalité et les droits des femmes a publié, samedi 12 août 2023, un état des lieux accompagnés d’un ensemble de revendications.
Notant que la législation actuelle est vétuste et ne répond plus aux aspirations des femmes et leurs droits, notamment le Code du statut personnel « qui n’est aujourd’hui plus au niveau des attentes du mouvement féministe en Tunisie », le Front a appelé à :
– la révision de l’ensemble du cadre règlementaire pour garantir l’égalité et éradiquer toutes les formes de discrimination ; le Code du statut personnel en premier, de façon à ce que la législation soit conforme aux conventions internationales, en supprimant la dot, en instaurant l’égalité entre hommes et femmes pour la qualité de chef de famille, et en supprimant toutes les formes de discrimination fondées sur la religion, dans l’ascendance, le nom de famille, la garde, le tutorat et l’héritage
– la révision de la législation sur les congés de maternité afin d’établir l’égalité entre les travailleuses du secteur public et celles du secteur privé et la ratification de la Convention n°183 sur la protection de la maternité
– l’accélération de la mise en œuvre de la loi 58
– la mise en œuvre du protocole d’accord pour le transport des ouvrières agricoles
– la publication des décrets d’application de la loi sur l’économie solidaire et sociale et la loi sur le travail domestique
– la révision du système de couverture sociale
– le respect des Règles Nelson Mandela et Règles de Bangkok sur les besoins spécifiques des femmes détenues ainsi que la ratification de la convention internationale sur la lutte contre la violence et le harcèlement au travail
– l’allocation d’un budget pour la prise en charge des femmes victimes de violences
– l’élaboration de stratégies pour la lutte contre la pauvreté et la marginalisation des femmes
– l’activation du principe de la parité horizontale et verticale dans la loi électorale et la facilitation de l’accès des femmes aux postes de gouvernance au sein des instances élues et non-élues tant à l’échelle nationale qu’internationale
Parmi les organisations signataires nous citerons : l’Association tunisienne des femmes démocrates, l’Association des femmes tunisiennes pour la recherche sur le développement, l’Association Tawhida Ben Cheikh, le Syndicat national des journalistes tunisiens, l’Association tunisienne pour la lutte contre la torture et la Coalition tunisienne contre la peine de mort…
N.J
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