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Le CSS tarde à construire une nouvelle équipe : En tâtonnant…

 

Le CSS trouve de la peine à composer un effectif de choc à la hauteur du grand objectif annoncé.

Quel bilan peut-on tirer après la fin du stage du CSS à Hammam – Bourguiba ? Ce qui est sûr,  c’est que ce n’est pas encore la grande satisfaction. On peut arguer que ce n’étaient que quatre matches amicaux livrés et que les résultats enregistrés ne peuvent être pris comme critères sérieux d’évaluation. Un faux argument, car les parties de préparation ont pour objet de donner les premiers indices d’une équipe en train d’épouser une courbe ascendante pour pouvoir jouer les premiers rôles. Or, au terme des quatre matches – tests de l’équipe sfaxienne sous la houlette du nouvel entraîneur Alexander Santos, ce n’est pas encore le grand progrès au niveau solidité , homogénéité et complémentarité dans les trois compartiments de jeu, ni d’ailleurs la grande euphorie concernant les premières recrues . C’est même le constat irritant pour ne pas dire inquiétant que les mêmes lacunes de la saison écoulée subsistent encore et qu’il faudra étoffer mieux l’effectif existant. Une défaite contre l’ESM qui n’est qu’à ses débuts de préparatifs par 1 but à 0 , un succès en apparence très facile et convaincant sur l’OB par 3 buts à 0, un dur revers par 5 buts à 0 face au CA et un nul par 2 buts à 2 avec le ST qui n’est plus la grande équipe redoutée de l’année passée.  Le chiffre qui retient le plus l’attention dans le bilan de ces quatre matches, c’est la différence de buts de -3 avec 8 encaissés contre 5 inscrits

La défense, première source d’inquiétude 

La principale règle est que lorsqu’on veut bâtir une grande équipe, on doit commencer par le commencement : une solide et robuste ligne arrière assez sécurisante . Cette règle n’a pas été respectée pour le moment surtout qu’après le départ de la plaque tournante de la charnière centrale Alâa Ghram ,  Mohamed Nasraoui n’a pas donné les gages d’être le bon successeur. 

Il n’y a pas non plus de grands latéraux de métier qui font le grand boulot offensif nécessaire sur les couloirs, à l’image de Mohamed Salah Mhadhebi qui n’a pas brillé à ce poste.   Qu’a-t-on fait en contrepartie ? On s’est empressé de d’engager deux jeunes encore en quête de maturité et de confirmation: Gianni D’Angelo et Rayan Nasraoui , le contrat de ce dernier demeure en suspens pour erreur dans la procédure de transfert.
On n’a pas réfléchi deux fois avant d’engager Firas Sekkouhi comme arrière central en fin de contrat avec le CSHL.
Le souci du moindre coût l’a emporté sur l’audace de payer plus pour des joueurs plus valeureux.  Une erreur stratégique de taille puisque Abdelaziz Makhloufi s’est vu obligé de consentir plus de sacrifices financiers pour faire venir Hicham Baccar de l’USM ( 1 milliard ) et déploie les plus gros efforts pour gagner le coude-à-coude avec l’Étoile pour s’offrir les services de  Wajdi Kechrida .

Si cette dernière opération coup de force échoue, il n’y aura pas une plus grande marge de manœuvre pour redresser la barre avec un autre arrière droit du même poids que Wajdi Kechrida. 

Au milieu, la même hésitation fatale

Ce même constat de retard dans la prise de décision pour prendre de vitesse les autres clubs concurrents s’est fait pressentir pour les joueurs cadres de l’entrejeu. Avec le départ de Abdallah Amri,  suivi sans doute de Moussa Bella Conté,  le seul demi récupérateur restant est Fodé Camara.  Le Portugais Pedro Sá n’a pas encore donné l’impression qu’il peut composer un duo de choc avec le Sénégalais. Ça pose problème, certes, avec l’obligation de chercher d’autres solutions de rechange et d’engager un très bon demi essuie – glace,  un pion-clé pour l’équilibre et le travail de ratissage et de transition. Mais ce qui chiffonne le plus au milieu de terrain, c’est l’absence de grands régisseurs et joueurs de dernières passes et d’assists décisifs.  Le CSS s’est focalisé alors sur l’international Wajdi Sahli, encore sous contrat jusqu’en 2026 avec le club serbe Radinicki 1923 . Opération qui nécessitera des concessions financières énormes pour pouvoir aboutir. Tout ça pour avoir trop hésité pour des transferts un peu moins onéreux.  En attaque et malgré l’engagement de Mohamed Dhaoui (Cristo ) , la présence de Youssef Becha,  Amor Ben Ali,  Baraket Lahmidi ( plus joueurs de couloirs et relayeurs ) et après la résiliation du contrat du joueur de pointe Didier Beranger Gauthier, il faudra un autre fer de lance d’expérience avec Hazem Haj Hassen. Et comme il n’y a plus de grand avant centre classique libre dans le marché de transfert local, il va falloir parier sur un joueur de nationalité étrangère pour colmater cette immense brèche en pointe de l’attaque. Avec l’obligation de faire vite pour présenter une liste de joueurs et un effectif de poids pour la Coupe de la CAF.  Avant dimanche de préférence et le grand test avec l’équipe soudanaise d’Al – Hilal qui sera déjà un match sous pression pour Alexander Santos qui vient tout juste d’entamer sa mission à la tête des «Noir Blanc». Sept mille cinq cents supporters sont attendus au Stade Taieb Mhiri pour voir de très près si le CSS a mis vraiment le bon paquet , fait les meilleurs choix et les gros paris pour revenir en première ligne , à la conquête des titres et divers  trophées. 

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