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Le CSS engrange un point face au CA: Un géant aux pieds d’argile 

Le nul et la prestation méconnaissable et tristounette des «Noir et Blanc» face au CA ont confirmé que le CSS n’est plus la grande équipe qui séduit par son jeu.

Nous ne nous sommes pas trompés quand, dans ces mêmes colonnes, nous avons affirmé que le grand CSS ça fait partie du passé. Le classico de vendredi face à un Club Africain qui n’est plus, lui aussi, à son meilleur niveau, l’a prouvé.  Un nul blanc qui a laissé les Sfaxiens sur leur faim et qui n’était que la conséquence logique d’un jeu sans fil conducteur, sans imagination, sans audace. Nous ne nous étions pas trompés également quand nous avons écrit que le club de la capitale du Sud est, depuis des mois, comme un navire sans commandant à bord. Depuis le départ du moins mauvais des entraîneurs qui ont été à la tête du CSS, en l’occurrence Karim Delhoum, il y a eu un vide immense que ni l’Italien venu, pourtant avec tambour et trompette, Maurizio Jacobacci, ni Anis Boujelbène n’ont réussi à combler. Ce mauvais casting de chef de staff et tout ce temps perdu ont un prix à payer. Quand le nouveau coach Yosri Ben Kahla, promu chef de staff en pleine tempête, est satisfait d’avoir grappillé un point et estime que l’équipe est en train d’épouser la bonne courbe, on comprend pourquoi le CSS risque de descendre encore plus bas, voire couler.

Tout le monde sur la sellette 

La responsabilité de cette lente descente aux enfers incombe aux comités provisoires successifs qui se sont relayés après la mise à l’écart du dernier président de club élu Moncef Khemakhem, au haut comité de soutien, au président de Socios, à toute la famille élargie du club qui ont laissé la crise s’enliser. Aujourd’hui, on est depuis un mois, à la recherche d’un entraîneur étranger de gros calibre,  qui sera généreusement payé pour redresser la situation. C’est de la pure folie si l’on pense que cet entraîneur-miracle va résoudre tous les problèmes d’un CSS au bord de l’explosion. Malgré le grand nombre de joueurs recrutés récemment, le visage de l’équipe n’a que très peu évolué et changé. Les Mohamed Salah Mhadhebi, Mohamed Ali Trabelsi, Amen Allah Haboubi, Zied Ben Salem ne sont pas en mesure de transcender le groupe. Les deux étrangers Moussa Bella Konté et Mohamed Kanté sont encore en période de rodage et d’essai et rien n’augure en ce moment qu’ils peuvent être les deux poumons qui lui donneront un second souffle. À court d’arguments, à court d’imagination, à court de solutions, le CSS (une première dans son histoire et dans ses traditions) a opté carrément pour le jeu direct et long pour sceller le sort du classico avec le CA qui a failli lui échapper.  Aucune occasion nette de grande envergure digne d’être citée n’a été créée durant les 90 minutes de jeu. L’issue de la rencontre avec un nul qui arrange plus le CA, et ne fait en aucun cas l’affaire du CSS, est des plus logiques. Les coéquipiers de Dahmen n’ont pas les moyens de viser haut. Et même pas le droit de rêver. C’est triste, mais c’est la dure réalité.

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