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Le club africain prépare sa reprise : Le grand défi de Cavalli…

 

D’ici la reprise, Jean Michel Cavalli aura eu quasiment un mois pour jauger les siens, apurer le groupe et relancer les éléments perdus de vue. Et bien entendu, dans un club sanguin tel que le CA, il sera vite jugé sur les résultats et rien d’autre, quoique certains indices ne trompent pas actuellement, volet gestion des jeunes du cru surtout.

Le Club Africain a donc inauguré la nouvelle année en renouant avec l’école française. Vers la mi-janvier, le club de Bab Jedid a ainsi acté l’engagement de Jean Michel Cavalli, 64 ans, natif d’Ajaccio et fin connaisseur du football continental après ses passages à l’USM Alger, au WAC, au MC Oran, à Al Hilal du Soudan et à Ittihad Alexandrie, sans oublier ses expériences à la tête du Mena nigérien et des Fennecs.

A pied d’œuvre ces derniers jours, le successeur de Saïd Saïbi tentera de faire honneur à ses prédécesseurs français et à marcher dans leurs pas comme on dit. L’on pense bien évidemment aux René Exbrayat, Jean Serafin, Bertrand Marchand, Daniel Sanchez et autre Pierre Lechantre, ces techniciens qui ont globalement convaincu en exerçant au Parc A. Cavalli aura eu quasiment un mois pour jauger les siens, apurer le groupe et relancer les éléments perdus, bien entendu. Dans un club sanguin tel que le CA, il sera vite jugé sur les résultats et rien d’autre, quoique certains signes ne trompent pas actuellement, volet gestion des jeunes du cru. Clairement, le coach commence à marquer son territoire et à imposer ses idées, autres que tactiques, en prenant sous son aile des jeunes qui peinent à tracer leur sillon, à l’instar du défenseur Aziz Ghrissi, l’axial Yassine Dridi, le milieu Yahia Mtiri et l’attaquant Youssef Snana. Aussi, l’avant Adem Garreb fait aussi partie des plans du head-coach français, alors que le latéral droit, Ghaith Zaâlouni, l’axial Taoufik Cherifi, le milieu Chiheb Laabidi, et, bien entendu, le buteur Hamdi Laabidi seront davantage «considérés» par Cavalli. Selon ceux qui le côtoient actuellement du côté du Parc A, Cavalli a sa méthode, ses principes et ses propres convictions. Ce serait donc un  entraîneur qui aime le jeu offensif mais qui ne néglige pas l’importance d’une bonne base défensive. Ca tombe bien, car au CA, ces derniers temps, les défaites face au ST et contre l’ESS ont mis à nu quelques lacunes inquiétantes.

Concepts et modèle de jeu

Si, en général, tout doit être réglé en amont, disposer aussi d’un coach assez clair et qui communique bien  avec ses poulains peut éviter les «absences» et les dispersions.  Aujourd’hui donc, Cavalli s’attèle à la tâche en espérant qu’en toile de fond, il y aura la solidarité et la réussite. Aider les jeunes, avec un talent potentiel pour atteindre leurs objectifs, et surtout à se préparer eux-mêmes à des défis plus ambitieux qui pourraient être par exemple de devenir des futurs quadras ou des joueurs internationaux en puissance (l’exemple de Zaalouni, Chiheb Laabidi et Hamdi Laabidi), voilà à quoi s’active désormais le coach, un vieux routier qui, en ce moment même, poursuit la planification et la programmation du contenu des entraînements de l’équipe A.

Autre facette du coach aussi, le deuxième aspect important est en rapport avec la transmission de ses idées. Bref,  transformer des idées préétablies en apprentissage continu, en espérant, qu’à terme, cela lui permettra de contrôler le contenu des exercices à l’entraînement. Actuellement donc, Cavalli coordonne, analyse, interprète, visualise et tente d’utiliser les conclusions des répétitions à son  avantage, et ce, pour incorporer à terme ces concepts dans un «modèle de jeu» précis. Connu de tous, sorte de secret de polichinelle, l’année passée, Saïd Saïbi affectionne le 4-3-2-1, un plan, une orientation qui a fonctionné face à des équipes qui laissent la possession, mais pas contre des « Onze » qui se projettent rapidement (le Stade et l’Etoile). Et maintenant, au moment de débuter le play-off contre le CSS, puis en enchaînant contre d’autres gros bras, l’EST, l’USM, le ST et l’ESS, le CA version Cavalli devra forcément, sans délais, trouver les interactions et «manipuler» les contraintes pour s’approcher en fin de compte de la performance sportive.

Ossature, cohérence et émotions…

Il y a quelque temps, le CA avait trouvé son ossature, via les Moez Hassen, Cherifi-Bedoui (Omrani ou Skander Laâbidi) dans l’axe, Zaalouni sur le flanc droit, Hamrouni sur le côté opposé (avec Taoues aligné tantôt), la paire Khélil-Souissi (voire Ben Yahia ou même Chiheb Laabidi qui a reculé d’un cran), Srarfi sur l’aile droite, Meziani sur l’autre couloir et Eduwo en pointe.

Et avec aussi Hamdi Laâbidi qui peut prendre le couloir gauche ou même jouer en pointe, la boucle était bouclée, mais ça, c’était avec Saïd Saïbi dont l’ère est révolue. Ce faisant, cela ne veut pas dire que Saïbi a eu tort et qu’il s’est trompé, bien au contraire. L’assise est là mais les erreurs aussi. Aujourd’hui, aucun coach ne peut se targuer d’être le meilleur «scientifique» de la place. Un bon coach doit juste avoir une certaine «compréhension du comportement humain» sous la main, motiver, gérer des egos et comprendre certaines émotions. Bref, le grand défi pour Cavalli aujourd’hui sera d’être capable de choisir les hommes qu’il faut là où il faut, quel que soit son point de vue et  le modèle de jeu qui lui parait le plus cohérent.

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