Culture

Le chanteur et écrivain Florent Marchet à La Presse: «Mon prochain roman sera inspiré de mon séjour en Tunisie»

D’abord auteur, compositeur et interprète, Florent Marchet a collaboré avec de grands noms de la scène musicale française comme Sylvie Vartan, Axelle Red, Elodie Frégé et Calogero. En 2020, il a publié son premier roman «Le Monde du vivant» qui a bénéficié d’un accueil enthousiaste de la presse, des librairies, du milieu littéraire et des lecteurs. Dernièrement, à l’IFT, accompagné de Karine Sérafin, comédienne, musicienne, pianiste et chanteuse lyrique, il a présenté un concert littéraire exceptionnel qui met en voix et en musique «L’Admiration», son deuxième roman. Entretien.

Vous êtes parolier, compositeur, chanteur et vous venez de publier votre deuxième roman. Laquelle de ces facettes vous définit le plus ?

C’est un peu comme demander à un jardinier s’il préfère s’occuper des légumes ou des fruits. Je n’ai jamais aimé le mot carrière qui correspond pour moi à des cailloux qu’on peut casser. Je préfère le mot parcours, et, dans mon parcours, j’ai pris des chemins de traverse qui sont devenus des axes principaux dans ma vie d’artiste. J’ai su très tôt que je voulais faire de la création. J’ai commencé avec le piano classique, puis la musique de films. Les romanciers m’impressionnaient beaucoup. C’est sacré dans ma famille où les gens se sont élevés grâce à la littérature. On avait cette bibliothèque très imposante qui me fascinait autant qu’elle m’effrayait. J’ai longtemps eu l’impression que raconter des histoires à travers mes chansons était plus à ma portée. J’ai même écrit des nouvelles et j’en ai pris après des extraits pour les mettre en musique. Un jour, je me suis dit que je ne dois pas attendre 65 ans pour écrire mon premier roman. J’ai publié un premier livre et ça a fonctionné, puis un deuxième. Aujourd’hui, une chose est sûre, je ne me vois plus m’arrêter d’écrire des romans. C’est devenu fondamental. Quant aux chansons, le domaine est devenu très industriel et dépend beaucoup du budget. Pour le livre, par contre, on imagine le décor et on peut rêver comme on veut. C’est surtout cette liberté qui m’anime.    

Vous avez évoqué La Marsa au début du spectacle, en disant que vous y avez accueilli Karine Sérafin qui a joué à votre côté. Est-ce qu’il s’agit d’une résidence artistique ?

Je vis à La Marsa avec ma famille depuis quelque temps. J’ai donc invité ma partenaire de scène à me joindre ici en Tunisie. J’ai mon atelier à la maison pour travailler et répéter. C’est beaucoup moins compliqué qu’à Paris et je suis content d’avoir cette chance. Une première d’un spectacle est très importante. Elle conditionne toute la suite.

Pourquoi avez-vous choisi de vous installer en Tunisie ?

Nous avons eu envie, ma femme et moi, d’avoir une expérience en dehors de la France. Beaucoup d’amis m’ont parlé de la Tunisie. C’est un ailleurs où je peux me sentir chez moi. Cette idée de s’exiler est très importante pour un romancier pour s’inspirer. C’est évident que mon prochain roman sera nourri de cette expérience et qu’il se passera ici, en Tunisie.

Est-ce qu’il y a une personne particulière qui vous a inspiré le personnage de Nadia dans votre roman ?

Je me suis rendu compte que ce qu’on montrait dans le milieu artistique, que ce soit le milieu musical ou les spectacles vivants, c’est uniquement  les gens qui réussissent. Ce n’est pas souvent tout rose. C’est un métier de passion. Mais réussir sa vie, quand on décide d’embrasser une carrière d’artiste, est conditionné au succès. S’il n’y a personne dans la salle, il n’y a pas d’artiste. La majorité des artistes sont dans une grande précarité. Certains font d’autres boulots en parallèle. J’avais envie d’en parler parce que j’ai côtoyé, quand j’étais jeune, des artistes prometteurs qui ont passé à un cheveu du succès, puis leurs vies ont basculé. Il y a beaucoup de paramètres à part le travail et le talent. C’est noir et sublime à la fois de continuer de croire en ses rêves toute sa vie.

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