Le CA remporte le derby tunisois : Le poids du maillot !
Les Clubistes ont puisé dans le prestige du maillot qu’ils portent et dans le soutien d’un fidélissime public devant une EST déboussolée.
Ce derby était pauvre techniquement, pas très attrayant, et ce, parce que parmi les joueurs présents sur le terrain, quelques-uns seulement avaient la qualité et le profil de grands joueurs. C’était un derby intense peut-être, mais c’était sous l’impulsion d’un merveilleux public du CA. Il a donné une touche esthétique et une ambiance des plus grands stades du monde. C’est ce même public clubiste qui avait transcendé ses joueurs moyens et à l’entrejeu un peu inférieurs à ceux de l’EST (cela s’est confirmé en seconde période, surtout de la 55’ à la 72’).
Le CA a gagné avec le mérite et glané trois points si précieux grâce à deux critères essentiels : l’attitude de surpassement des joueurs inspirée du public en transe, et aussi les changements de correction (au départ un mauvais casting du onze-type de Saïd Saïbi) avec la rentrée du trio Laâbidi (Skander-Chiheb-Hamdi).
Saïbi était sûrement plus adroit et moins obstiné que Nabil Maâloul. L’entraîneur clubiste, qui savait bien qu’il a une qualité moyenne de joueurs, avait bien vu de lancer dès le départ Kossy pour marquer et freiner l’élan de Ben Romdhane. Et comme l’EST rentre souvent mal dans un match dernièrement, Saïbi a demandé à ses joueurs de presser à partir de la zone médiane. Le but facile raté par Amri à la 6’ aurait pu donner un autre visage au match.
Le CA a eu un terrible passage à vide de la 50’ à la 75’ pratiquement. C’était un temps fort que l’EST a raté avec deux occasions gâchées et une facilité pour Bougrine (le meilleur «sang et or») et Ben Romdhane à réussir les relais et à partir de loin profitant des passes verticales de relance bien exécutées par Meriah et Tougai. Le couloir gauche de l’EST a profité de la fragilité de Agrebi et de Dhaouadi (qui n’était pas prêt pour disputer ce match), pour mettre la pression sur une défense clubiste regroupée et pas très sûre d’elle.
La différence? Cela s’est joué sur l’attitude des joueurs : Khelil et ses équipiers, poussés par un public fabuleux et surchauffé, reviennent en force et parviennent à marquer, alors que l’EST est retombée dans ses travers avec ce jeu imprécis, basé sur les tentatives individuelles.
Saïbi voit mieux que Maâloul
Saïd Saïbi a raté son onze de départ, notamment en attaque. Le trio Amri-Dhaouadi-Garreb (un jeune qui a besoin d’être remis à sa juste valeur et à être plus sérieux) était inefficace. De l’autre côté, Nabil Maâloul a utilisé les cartes disponibles, mais, encore une fois, il n’a pas trouvé de solution à l’absence d’El Houni. L’EST dépendait beaucoup de lui en phase offensive, et Ben Romdhane et Badri, encore moins Arfaoui, ne sont pas aptes à le remplacer. Le seul point «positif» pour Maâloul, c’est qu’il a cassé le pressing de l’entrejeu clubiste (en fait pas bien exécuté) en seconde mi-temps. Sinon, Maâloul tombe encore une fois et ne trouve pas la solution. Pour un grand club comme l’EST, El Houni ne peut pas être la seule explication à cette régression.
La course au titre est encore longue. L’EST s’éloigne, le CA reste candidat, mais c’est plus l’impact de la victoire qui importe plus pour les «Rouge et Blanc».Un maillot aussi prestigieux, un club qui a un immense et brave public, peut avancer même s’il a une équipe et des joueurs moyens. Encore une fois ce derby n’était pas un régal, mais c’était riche en images et en retombées pour les deux équipes. Le CA va puiser dans ce succès précieux, l’EST s’enfonce dans le guêpier.
crédit photo : © Mokhtar HMIMA
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