L'ambassadeur à Khartoum raconte l'évacuation des Tunisiens
L’ambassadeur de Tunisie au Soudan, Chafik Hajji, a déclaré, ce vendredi, lors de son passage dans Ahla Sbeh, que l’avion de l’armée de l’air a évacué la communauté tunisienne bloquée au Soudan, après l’éclatement des affrontements à Khartoum.
L’appareil a décollé d’Assouan, en Egypte, car l’atterrissage dans un des aéroports du Soudan était difficile et risqué.
Il a expliqué qu’un bus, avec 56 Tunisiens à bord, a quitté Khartoum vers la ville égyptienne. L’ambassade de Tunisie au Caire a envoyé un autre bus aux frontières pour qu’il les emmène à Aswan. L’avion militaire est arrivé à Tunis avec 46 passagers à bord, car une famille, composée de six personnes, a préféré rester en Egypte.
Il a, par ailleurs, dévoilé que la communauté tunisienne au Soudan est composée de 154 personnes. Il s’agit essentiellement de familles installées depuis les années 1990 et les autres sont des experts et des employés dans des organisations et des entreprises locales et internationales. Des familles ont préféré rester au Soudan. La liste finale des personnes à évacuer était de 61. Certains ont préféré quitter le Soudan, par l’intermédiaire de leurs employeurs.
Le diplomate a noté que l’espace aérien, les passages frontaliers terrestres et marins étaient fermés, à cause des affrontements. « Ils ont été ouverts, durant la trêve, pour permettre aux communautés étrangères de quitter le pays. Les avions chargés de l’évacuation atterrissaient dans des aéroports militaires fixés par l’armée soudanaise », a-t-il ajouté.
L’ambassadeur a fait aussi savoir que les affrontements ne concernent pas uniquement Khartoum, mais également les portours de la capitale et le Darfour. Le départ de toutes les délégations diplomatiques du Soudan est la preuve que les affrontements continuent et que la crise est profonde, a-t-il estimé.
Il a précisé que de tels affrontements étaient prévisibles. Mais la vitesse de déclenchement des violences a été très rapide et a pris tout le monde de court.