La sérénité de retour au parc A : Le totem de l’immunité
Il y a ce sentiment que le désamour «inquantifiable» pour le CA de l’après-match face à Gafsa et de l’après-périple en Ethiopie offre actuellement, en partie, un totem d’immunité, ce temps si précieux qui n’existe habituellement pas au Parc A.
Le CA n’est pas encore totalement prêt, mais s’en donne les moyens. C’est forcément le cas d’après les enseignements tirés de la dernière victoire clubiste à Soliman face à la lanterne rouge du groupe A. Jusque-là donc, après les appréhensions de début de saison, le CA aborde désormais ses sorties avec quelques certitudes mais aussi encore des doutes en fin de match. Quoi de plus normal, après tout ? Car même si le CA de Saïd Saïbi a de quoi décontenancer tantôt, depuis la manche retour du warm-up de C3, c’est un CA au double visage qui revient. Au premier coup d’œil, il y a une face où tout va bien, où l’on retrouve une équipe flamboyante capable de déboîter ses vis-à-vis sur ses temps forts. Puis, il y a l’autre partie de son visage en friche, rempli de failles et de trous, qui s’effondre face à Bahir Ketema et qui ne prend qu’un seul point dans son jardin face au Stade Tunisien. Donc même si l’équipe progresse tout doucement sur le plan de la maturité tactique et de la cohésion, sur le plan comptable, elle peut mieux faire, mais il n’y a pas de quoi dresser une armée de fans échauffés contre Saïd Saïbi. Non, cette saison, en ce début de parcours, toutes compétitions confondues, il n’y a vraiment pas de quoi provoquer la traditionnelle crise automnale propre au CA des années 2000. Bref, sans accorder carte blanche au staff technique, tout le monde doit enfin comprendre qu’il ne sert à rien de fulminer, s’enflammer maintenant pour… pleurer à chaudes larmes au printemps !
Identifier les axes d’amélioration
Cela dit, maintenant que le CA semble s’être sérieusement remis au boulot, paradoxalement, certaines choses ne peuvent passer sous silence. En clair, il y a ce sentiment que le désamour inquantifiable pour le CA de l’après-match face à Gafsa et de l’après-périple en Ethiopie offre actuellement, en partie, un totem d’immunité, ce temps si précieux qui n’existe habituellement pas au Parc A et qui permettrait au plateau technique de bosser dans la quiétude. A dire vrai, cela tombe bien, car du travail, il y en a beaucoup à faire. Bref, si le CA peine à être régulier avec un coach qui teste souvent des schémas différents en cours de jeu, la majeure partie des fans comprennent en l’état que ça coule de source, car le réacteur clubiste est encore loin de tourner à plein régime, devant, notamment où le positionnement de certains (entre les Srarfi, Eduwo et Hamdi Laabidi) n’est pas encore tout à fait clair en fonction de la mise en place. L’un combinerait donc mieux avec l’autre pour certains, alors que pour une autre frange d’observateurs, il faut patienter pour que des automatismes naissent. Autre axe d’amélioration : les coups de pied arrêtés. Trop souvent mal tirés ou mal exploités, les coups francs doivent être davantage travaillés pour offrir à l’avenir un large éventail d’options au CA. À présent, au-delà de l’aspect purement affectif pour des joueurs comme Wissem Ben Yahia, Ahmed Khélil ou encore Chieb Laabidi, il faut se dire aussi à froid qu’il n’y a effectivement pas de joueur indispensable et que l’équipe puise sa force dans le groupe. Le CA a désormais appris à vivre sans Ghandri, Azouni, Ghazi Abderrazak, Kossi et Sabo !
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