La ligue 1 ne prend plus la lumière : Quand l’élite se délite !

Le championnat tunisien procure globalement bien plus de somnolences que de frissons, loin derrière la Botola Pro, l’Egyptian Premier League et la Ligue 1 Pro.

Sans prétendre glisser un tacle au football tunisien, en dépit de l’assiduité de l’EST en phases avancées de la C1, et de l’audace des Bleus en C3, l’on ne peut éviter une interrogation manifeste qui taraude nos esprits actuellement : y a-t-il vraiment un déclin tunisien sur la scène continentale ? Y a-t-il un déclin tout court de notre sport-roi vu l’ambiance délétère autour de notre football d’élite (suspicion de matchs arrangés, arbitrage maison, infrastructure inexistante, record de clubs sanctionnés par la Fifa, etc.).Trop d’anxiété, de tensions, le tout pour rien (tout ça pour ça !).

Le ballon est pourtant rond pour tout le monde, mais actuellement, le fossé entre clubs tunisiens et clubs maghrébins (hors Espérance cependant) se creuse et s’accroît même tous les jours. Cela dit, ce n’est peut-être qu’une impression. Mais n’allez pas jusqu’à dire en l’état que les « déclinologues » sont de sortie ! Non, loin de là, mais ne sortons pas les violons cependant.

Le constat depuis quelque temps est affligeant, c’est un constat d’échec tout simplement. Bref, le bilan de ces dernières années est famélique et l’EST n’est que l’arbre qui cache la forêt. En clair, la note d’ensemble des clubs tunisiens est grandement dépendante de la performance des « Sang et Or », seul club capable d’accrocher le dernier carré de la C1.

Un football figé

Comme le montre cette évolution du coefficient Fifa, qui range les pays en fonction des performances de leurs clubs en coupe d’Afrique, la Tunisie est plutôt à sa place souvent et depuis quelque temps.

Pas de chute donc pour nous, mais plutôt une « planque », toujours sur le podium ou au pied du podium. Sauf que c’est toujours figé, alors que certains évoluent ou consolident. Et cela nous renvoie fatalement au devenir incessant de notre bonne vieille Ligue 1. Là, en l’état, l’on ne peut que dénoncer ces mécènes aux poches percées qui ne font rien quand nos voisins égyptiens, et les clubs du Golfe par exemple, « pillent » la Tunisie de ses meilleurs joueurs.

Aujourd’hui, c’est le monde à l’envers sur le continent, sachant que nos succès des années 90-2000 en clubs ont été bâtis avec de richissimes présidents. Mais depuis, les mécènes ne sont plus aussi riches, les stades sont devenus vétustes, le public se fait « clairsemer », mais les salaires des joueurs sont toujours aussi hauts qu’ailleurs !Il n’y a donc plus guère que l’EST et l’USM qui paraissent en mesure d’aller loin en compétition continentale. Finalement, le football tunisien n’est pas forcément si mal loti et on s’en contentera !

Pas de vases communicants

Ce n’est donc pas nouveau, et la sempiternelle question du déclin ou pas du football tunisien revient encore et toujours ces temps-ci.

Depuis le temps que l’on proclame le déclin du championnat de Tunisie, celui-ci devrait être aujourd’hui au niveau de celui de la Libye (sans vouloir manquer de respect, qui plus est pour un championnat à l’arrêt durant trois années). Bref, chez nous, le sujet a tout du « marronnier », et il a de nouveau poussé sur le terreau de l’autodénigrement et de cette émulsion qui en découle au contact des éternelles carences de notre football de clubs ! Peut-être, sous réserve même, que la frustration de nos clubs d’élite serait sans doute avivée par l’écart entre les performances du team Tunisie (nombre de participations en phase finale du Mondial) et celles des clubs. Non, réfutons cet argument car on peut observer récemment les U20 pour se convaincre qu’une telle corrélation n’existe ni dans un sens, ni dans l’autre ! Bref, pas de vases communicants entre « deux mondes » différents !

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