Economie tunisie

La ligne d’or – RSE : une loi ambitieuse en quête de concret

En 2018, la Tunisie a sorti sa grande plume législative pour signer une loi pleine de promesses : celle sur la responsabilité sociétale des entreprises (RSE). Un texte ambitieux, toutefois encore en sommeil profond, puisque sans décrets d’application, cette loi reste un rêve sur le papier glacé pour bon nombre d’entreprises.

Il ne faut pas nier que cette loi vise la réconciliation des entreprises avec leurs environnements social et écologique, tout en contribuant au développement durable et à la bonne gouvernance. Elle prévoit notamment la création de comités de pilotage régionaux et d’un observatoire national pour encadrer et promouvoir les initiatives RSE.

Heureusement, certaines entreprises tunisiennes n’ont pas attendu qu’on leur tienne la main pour retrousser leurs manches. Et ça, il faut bien le saluer.  Malgré ce contexte, plusieurs entreprises cotées à la Bourse de Tunis démontrent un intérêt pour la responsabilité sociétale. « Assurances Maghrebia », « Assurances Maghrebia Vie », « Délice Holding », « Poulina Groupe Holding », « Société de fabrication des boissons de Tunisie », « Star », « Tunisie Leasing et Factoring »  montrent la voie et publient leurs rapports ESG (Environnement, social et gouvernance).

Pourquoi le font-elles ? Parce que ces pionniers ont compris quelque chose : la RSE, ce n’est pas qu’un joli badge à coller sur leur site web. C’est un levier stratégique, une boussole dans la jungle de la compétitivité. Dans un monde où les investisseurs ne jurent plus que par le « green » et le « social », ces entreprises tunisiennes jouent leur carte et elles le font bien.

En d’autres termes, les entreprises, qui voudraient prospérer et surtout nouer des partenariats stratégiques avec des entreprises européennes, en tant que fournisseur, sous-traitant, ou autre, doivent inévitablement investir dans la RSE. En fait, même si en Tunisie, il n’y a pas d’obligations formelles trop contraignantes, les lois et les normes européennes, à titre d’exemples, obligent les entreprises qui opèrent sur le territoire de traiter uniquement avec les fournisseurs qui respectent certains critères RSE.

Mais, car il y a toujours un mais, cette belle dynamique de certaines entreprises tunisiennes reste fragile. Sans cadre institutionnel, sans observatoire national, sans ces comités de pilotage régionaux promis par la loi de 2018, les initiatives RSE dépendent encore trop du «bon vouloir ». Une situation bancale  qui empêche la généralisation de ces pratiques. 

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