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La JS Omranienne accède en ligue 1 : Le passé et l’avenir sont à elle !

 

Retour historique sur un club prestigieux qui a des racines non seulement dans le sport mais dans la société tunisienne avec une région qui a milité contre l’occupation.

El Omrane a été créée par cinq familles qui ont fondé cette cité à la suite de l’implantation d’un quartier exclusivement réservé aux Français. C’était la seconde cité du genre, après celle de Mutuelleville.

Pour l’anecdote, les premiers bus, les A 1 et A2, y ont été affectés. El Omrane se situe entre le Belvédère et Jebel Lahmar.

Son emplacement était particulièrement stratégique pour les nationalistes qui avaient entamé la lutte pour l’indépendance.

On y accédait par une seule rue. La cité de Franceville était interdite pour les autochtones pour deux raisons : on y avait implanté l’usine de gaz de ville de Tunis et on avait peur des attentats et, bien sûr, les Français qui y habitaient tenaient à ne pas y voir des Tunisiens.

Quant au Belvédère, c’était la position de repli pour ceux qui venaient se réunir sur le perron du domicile de feu Hassib Ben Ammar. On postait le jour de la réunion des guetteurs pour signaler les apparitions suspectes. En un clin d’œil, le groupe, parmi lequel se trouvaient Bourguiba et nombre de ses disciples, s’éparpillait au Belvédère où la police et les soldats sénégalais n’osaient pas s’aventurer.

Rachid Turki, l’observateur

Jebel Lahmar, c’était tout simplement un bidonville. Tous ceux qui affluaient vers la capitale s’y installaient. Grace aux efforts entrepris, Jebel Lahmar est devenue une véritable cité où on trouve toutes les commodités.

Cette cité grouillait d’enfants et de jeunes qui passaient leurs journées en d’interminables matchs de football. Sous l’œil attentionné d’un grand entraîneur, feu Rachid Turki.

Ce grand technicien, sous l’égide duquel s’est illustrée l’équipe stadiste, surtout en coupe d’Afrique du Nord, passait des heures à regarder les matchs sans fin qui se déroulaient sur deux terrains.

C’est dire que lorsqu’on a appris que les Français allaient lancer une équipe de football sous le nom du Racing de Franceville, les habitants d’El Omrane ont immédiatement réagi et lancé la Jeunesse Sportive d’El Omrane.

Slahedine Baly, qui était président de le la FT Boxe, lança une section de boxe. En 1961/62 une section de handball vit le jour.

Mais la JSO avait un rival qui possédait moyens et prestige. Le Stade Tunisien qui puisait dans le riche vivier d’El Omrane-Jebel Lahmar.

Rachid Turki piquait les meilleurs, tels les frères Kerrit et Ajel, le Club Olympique Tunisien, l’équipe de la police, a engagé Haj Ali, qui termina sa carrière à l’Esperance, laquelle trouva en Laouini un attaquant racé, le Club Africain a hérité de Abada, Moussa, Ayari, Ghommidh, etc.

La famille de feu Noureddine Bahri a eu le mérite de maintenir en vie cette association qui n’avait que très peu de moyens.

A l’époque du parrainage instauré et qui permettait à des entreprises de prendre en charge des associations sportives, la JSO a été parrainée par la Sothap.

Les moyens étaient là, mais la mauvaise gouvernance a fini par décourager le parrain qui reprit ses billes et s’en est allé laissant un club en état d’épave. C’est encore une fois une interminable bataille pour survivre, se relancer, dégringoler en division inférieure, remonter, etc.

Un jeu de yoyo qui prit fin avec des dirigeants dotés d’un programme et qui savaient ce qu’ils devaient faire.

C’est le mérite de Tarek Hamza et de son équipe de dirigeants qui surent instaurer une discipline de comportement et une vision claire.

C’est ce qui manquait pour voir un club aussi prestigieux, au niveau historique et du rôle joué dans la formation des jeunes, rejoindre l’élite où il pourrait surprendre plus d’un.

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