La gangrène de l’informel, jusqu’où ira-t-on ?
Le marché informel gangrène l’économie tunisienne. Il représente près de 50% de l’activité commerciale du pays. En dépit des différentes mesures prises par l’Etat, ces dernières années, sa menace sur l’instabilité de l’économie nationale reste intacte. Ce commerce a pris de l’ampleur depuis 2011. Il est toujours là et son éradication définitive n’est pas pour demain. Une tâche ardue, mais pas impossible. Malgré les efforts consentis pour la résorption du commerce informel à travers la réalisation de marchés aménagés susceptibles d’abriter les vendeurs à la sauvette qui squattent l’espace public dans de nombreuses places de la capitale et dans plusieurs localités, force est de constater que ce genre de commerce demeure toujours un vrai casse-tête pour les autorités locales. En sillonnant les rues et artères de la capitale (place Barcelone, rue d’Espagne, Rue El Jazira, et bien d’autres), on en sort frappé par la prolifération des vendeurs à la sauvette à chaque coin de rue, exposant tout genre de marchandises.
La question qui se pose aujourd’hui avec acuité : à quand le démantèlement de ces points noirs qui se multiplient de plus en plus ? Sachant que plusieurs opérations «coup de poing» ont été lancées auparavant, opérant des descentes sur le terrain contre les marchés anarchiques et les marchands à la sauvette sur la voie publique. Une démarche louable certes mais qui n’a pas été inscrite dans la durée, pour ne plus tolérer le désordre, l’anarchie, ainsi que la concurrence déloyale. Ces marchands refont surface ces dernières années, générant un désagrément aussi bien aux citoyens que des autres commerces formels. Il est temps que les pouvoirs publics réagissent pour redonner à la capitale sa splendeur d’antan en s’attaquant aux étals de fortune installés tout le long de ces rues où la clandestinité commerciale bat son plein.
Force est de constater qu’il y a des citoyens qui y trouvent leur compte en faisant leurs emplettes chez ces marchands en raison des prix attractifs pratiqués, donc le désagrément causé par ces intrus n’est pas pris en considération. Ce ”business” informel continuera alors de prospérer face aux devantures et entrées des magasins squattées par ces vendeurs. Cette déplorable situation affecte lourdement l’activité des véritables commerçants qui payent leurs impôts et, plus grave, profite à instaurer l’anarchie.
Les autorités doivent prendre conscience de la gravité de ce phénomène et y mettre un terme. Ces commerçants peuvent être intégrés dans un cadre légal, et délocalisés dans des espaces qui leur seront spécifiquement aménagés.
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