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La fille d'Abdelhamid Jlassi dénonce les graves atteintes aux droits humains infligées à son père

La fille d’Abdelhamid Jlassi dnonce les graves atteintes aux droits humains infliges son pre

Dans un message publié sur Facebook le lundi 17 novembre 2024, Meriem Jlassi, fille du prisonnier politique Abdelhamid Jlassi, a dénoncé les conditions de détention difficiles de son père, emprisonné depuis 21 mois – depuis février 2023 – dans le cadre de l’affaire dite du complot contre la sûreté de l’État. Elle y déplore des violations flagrantes des droits humains et des traitements qu’elle qualifie de dégradants, infligés aux détenus politiques en Tunisie.

 

Meriem Jlassi souligne que son père, malade et affaibli, souffre de vertiges et de malaises fréquents depuis mai dernier. Malgré son état préoccupant et son historique médical, marqué par un combat contre le cancer, l’administration pénitentiaire refuse de l’emmener chez un spécialiste pour établir un diagnostic et prescrire un traitement adéquat. Face à cette négligence, Abdelhamid Jlassi a adressé plusieurs requêtes, notamment une lettre à la ministre de la Justice pour rappeler que les détenus, même privés de liberté, conservent des droits fondamentaux. Ces appels, selon sa fille, sont restés sans réponse.

Les conditions de détention aggravent également la souffrance des prisonniers. Meriem Jlassi décrit des repas servis froids, parfois presque glacés, et l’interdiction de tout dispositif permettant de les réchauffer, malgré des dons proposés par des associations.

 

Elle dénonce également les restrictions strictes en matière d’accès à l’information : livres, journaux et magazines sont difficilement accessibles, voire interdits. Ironiquement, Abdelhamid Jlassi ne peut recevoir ses propres ouvrages, publiés dans des librairies tunisiennes. Les quelques livres autorisés mettent des mois à arriver, lorsqu’ils ne disparaissent pas en chemin.

Les contacts familiaux, eux aussi, sont extrêmement limités. Les visites hebdomadaires ne durent que quinze minutes et se déroulent sous une surveillance étroite des gardiens. Quant aux échanges par lettres, ils sont entravés par des délais absurdes : certaines correspondances mettent des mois à être transmises, d’autres n’arrivent jamais.

 

Dans sa publication, Meriem Jlassi accuse l’institution pénitentiaire tunisienne de dépasser son rôle légal de privation de liberté pour devenir un outil de répression au service du pouvoir exécutif. Elle affirme que ce système vise à humilier les opposants politiques, nier leur humanité et réduire leur citoyenneté.

 

S.H


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