La chronique judiciaire
Un terroriste de « Jond el Khilafa » condamné à la peine capitale
La Chambre criminelle spécialisée du terrorisme près le Tribunal de première instance de Tunis a traité, vendredi 8 décembre 2023, l’affaire dans laquelle est impliqué un individu chargé de monter la garde à Jebel Semama et de commettre des attentats.
En effet, l’accusé a reconnu les faits qui lui sont reprochés dont l’adhésion à la pensée takfiriste, tout en se déclarant être convaincu que la Tunisie est une terre de jihad et non une terre de prédication quiétiste, d’où sa conviction qu’il fallait combattre les forces de l’ordre et les militaires, selon ses aveux, tout en indiquant avoir fait allégeance à Abou Mossâab Al Wadoud, chef du réseau d’Al Qaïda au Maghreb Islamique.
Et d’ajouter qu’il a rejoint le maquis pour combattre aux côtés du groupe « Okba Ibn Nafaâ », après avoir reçu une formation et des entraînements militaires, avant d’être chargé de monter la garde avec des groupes armés de kalachnikovs et de roquettes RPG, munis de ceintures explosives et de mines antipersonnel.
Dans ses aveux, l’accusé a précisé qu’il avait observé comment les groupes étaient répartis en sous-groupes se partageant les « tâches » de veille, de meurtres et de vols, tout en affirmant qu’il n’avait aucun remords et qu’il était prêt à exécuter n’importe quel attentat terroriste.
Le mis en examen était tombé dans une embuscade tendue par les unités de l’Armée nationale à Sidi Bouzid où il s’apprêtait à commettre une attaque terroriste.
Après délibérations, la Cour l’a condamné à la peine capitale par pendaison.
Affaire Youssef Mimouni
La Chambre criminelle spécialisée dans l’examen des affaires de corruption près le Pôle judiciaire et financier de Tunis a traité, lundi 11 décembre 2023, le dossier de l’homme d’affaires Youssef Mimouni, propriétaire d’une chaîne d’hôtels, de restaurants, et de celle du directeur d’une agence d’aménagement du littoral, absent à l’audience.
L’avocat de ce dernier a indiqué que son client a déjà entamé les procédures de conciliation pénale avec l’Etat, d’où la demande de report de la défense, en vue d’atteindre le quorum. L’audience a été reportée au 5 février 2024.
La Chambre des mises en accusation près la Cour d’appel au Pôle judiciaire et financier avait déjà décidé de libérer Youssef Mimouni sous caution (2 millions de dinars) et de le déférer devant la Chambre correctionnelle près le Tribunal de première instance de Tunis.
Quant au second accusé, le directeur de l’Agence de protection et d’aménagement du littoral (Apal), il aurait facilité l’attribution d’un grand terrain public à Youssef Mimouni, générant des pertes à l’Etat, selon les éléments contenus dans les documents du dossier.
Report de l’affaire Slim Riahi
La Chambre criminelle spécialisée dans l’examen des affaires de corruption près le Pôle judiciaire et financier de Tunis a traité, lundi 11 décembre 2023, de la plainte déposée par le Comité directeur du Club Africain contre son ancien président, Slim Riahi, pour abus de confiance et blanchiment d’argent, et ce après avoir procédé aux expertises recommandées par l’instance judiciaire chargée du dossier.
L’avocate de la défense, au nom de Slim Riahi, a présenté les documents prouvant que son client a déjà avancé dans le processus de conciliation avec l’Etat. Des délais supplémentaires ont été requis par la défense. La Cour a reporté l’audience au 5 février 2024.
La justice de l’Etat des Emirats arabes unis n’a pas exécuté le mandat d’amener international émanant de la justice tunisienne à l’encontre de l’homme d’affaires Slim Riahi, refusant de le remettre aux autorités tunisiennes.
Moufida Chargui
Traduit par Nourredine Hlaoui
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