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La chronique judiciaire

 

Association terroriste et planification d’attentats à l’explosif

La Chambre criminelle spécialisée dans les affaires de terrorisme près le Tribunal de première instance de Tunis a entamé, vendredi 8 décembre 2023, l’examen de l’affaire relative à l’implication de deux jeunes prévenus pour avoir formé une association terroriste et créé plus de 70 comptes Facebook pour faire l’apologie du réseau Daech e et d’appeler à le rallier.

Les investigations ont révélé que les deux accusés avaient des contacts avec d’autres éléments terroristes pour planifier des attentats à l’explosif, après avoir fait des repérages et fixé des objectifs et des sièges sécuritaires, ainsi que des institutions étatiques. Parmi les éléments à charge, l’acquisition de certaines matières premières pour la fabrication d’explosifs et de bombes.

Ils sont accusés de préparer des attentats et crimes terroristes à l’étranger.  Interrogés, les deux accusés ont nié les faits qui leur sont reprochés, malgré leurs aveux préliminaires et les objets saisis ainsi que des conversations avec des éléments terroristes se trouvant dans des foyers de tension. La Cour a décidé de reporter le prononcé du verdict.

Le frère caché qui a rallié les rangs de Daech

La Chambre criminelle spécialisée dans les affaires de terrorisme près le Tribunal de première instance de Tunis a procédé, vendredi 8 décembre 2023, à l’examen d’une affaire dans laquelle est impliqué le prévenu comparu en état de détention pour complicité dans des actes de terrorisme.

En effet, l’accusé aurait caché des informations concernant son frère, bénéficiaire de l’amnistie générale, après la révolution de janviers 2011, parti s’installer dans des foyers de tension, en se rendant dans un premier temps en Libye, puis en Syrie où il avait rallié les rangs de Daech,  avant de partir pour l’Irak où il a participé aux combats. Pour se faire exploser dans un attentat-suicide.

Interrogé, le prévenu a indiqué que son frère avait été condamné dans une affaire de terrorisme, mais après avoir quitté la prison après la révolution, il est parti pour l’Irak d’où il l’avait contacté pour l’informer qu’il se trouvait à Mossoul sans lui préciser qu’il avait rallié les groupes terroristes

Et d’enchaîner qu’il avait reçu, quelque temps après, une lettre de l’Etat irakien lui apprenant que son frère est décédé, tout en précisant qu’il n’avait pas suffisamment de données relatives au voyage de son frère en Irak ou en Syrie. En conclusion, l’accusé a demandé l’indulgence de la cour. L’affaire a été reportée à une prochaine audience pour délibérations et prononcé du verdict.

Aveux d’un revenant de Daech

Des jeunes pendus en public sans motif

Des unités sécuritaires ont amené, vendredi 8 décembre 2023, devant la Chambre criminelle spécialisée dans les affaires terroristes près le Tribunal de première instance de Tunis, un détenu sur une chaise roulante et ayant la trentaine d’années, pour être interrogé dans le cadre de sa présumée adhésion à la pensée jihadiste en soutenant le mouvement Daech, et de partir pour combattre dans ses rangs après avoir reçu une formation militaire en Libye.

Lors de son interrogatoire, le prévenu a indiqué qu’il avait été, en effet, partisan du réseau Daech croyant qu’il était adepte des préceptes de l’Islam modéré, mais il a été convaincu, par la suite, du contraire en voyant de ses propres yeux les pratiques atroces des membres de ce mouvement.

L’accusé a été témoin de scènes terrifiantes, des prisonniers torturés, brûlés et égorgés, des femmes violées ou encore des enfants et des personnes âgées exécutés sans aucun motif. Il en était de même pour des jeunes syriens exécutés ou pendus sur la place publique.

Le prévenu a indiqué qu’il avait décidé de s’enfuir. Arrivé au niveau des frontières syro-turques, au cours de l’an 2017 dans sa fuite, marchant sur une mine, il a été  pris en charge par un groupe de militaires turcs qui l’ont soigné dans un établissement hospitalier, amputé de ses deux jambes, avant de le remettre à la justice turque. Après ces aveux choquants, l’accusé a exprimé des remords et demandé pardon, surtout qu’en perdant ses jambes, il a perdu tout son avenir.

Son avocat a demandé le report de l’affaire pour prendre connaissance des détails du dossier et préparer les éléments de sa défense, tout en réclamant la libération de son client, une demande rejetée par la Cour qui a décidé le report de l’affaire.

Trafic de drogue dans le milieu scolaire et universitaire

La Chambre criminelle près le Tribunal de première instance de Tunis a prononcé des jugements allant de 6 à 12 ans de prison ferme à l’encontre de six trafiquants de drogue qui sévissaient dans le milieu scolaire et universitaire au centre-ville de Tunis et des amendes de trente mille dinars chacun.

Les six prévenus sont mis en examen pour avoir formé un réseau criminel pour détention, trafic, commercialisation et vente de stupéfiants. A noter que les investigations ont révélé l’existence d’un grand réseau de trafic de drogue et de vente au détail parmi les élèves et les étudiants.

Les accusés ont reconnu les faits qui leur sont reprochés, après avoir été confondus par les quantités saisies et le contenu des enregistrements de communications avec des jeunes clients, dont des mineurs.

Moufida Chargui
Traduit par Noureddine Hlaoui

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