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Échanges commerciaux en hausse, IDE record: Les pays africains dans le viseur des pays du Golfe

La Presse— Sur les cinq dernières années, une tendance à la hausse des IDE des pays du Conseil de coopération du Golfe (CCG) est observée dans un certain nombre de pays africains. En phase avec ce constat, les relations économiques et commerciales entre l’Afrique et les pays du Golfe (Émirats arabes unis, Arabie saoudite, Qatar, Oman, Koweït et Bahreïn) connaissent un essor remarquable. Selon un flash-note publié ce mois de décembre 2024 par «Afreximbank» intitulé «Rising Gulf Investments in Africa: Unlocking Opportunities and Navigating Challenges», les cinq principaux pays africains exportateurs vers les  pays du Conseil de coopération du Golfe (CCG) représentent une part très significative des exportations totales du continent à destination de cette région. Ensemble, l’Égypte, l’Afrique du Sud, le Soudan, l’Érythrée et le Botswana concentrent près de 60% de la valeur totale des biens exportés d’Afrique vers les pays du Golfe cette année-là. L’Égypte arrive en tête avec 21,4% des exportations, soit une valeur de 14,8 milliards de dollars. Cette performance s’explique par les importants volumes de produits pétroliers et gaziers qu’elle expédie vers les marchés du Golfe. L’Afrique du Sud suit avec 12% des expéditions (8,3 milliards de dollars), tirées principalement par les ventes de minerais, de produits agroalimentaires et de véhicules. Le Soudan, riche en ressources naturelles, pèse pour 11,6% (8 milliards de dollars), ses exportations étant dominées par l’or, le coton et les produits agricoles. L’Érythrée représente 9,5% (6,6 milliards de dollars), profitant de ses exportations minières, notamment de métaux précieux et de sel. Enfin, le Botswana complète ce top 5 avec 5,6% (3,9 milliards de dollars), grâce à la vente de diamants, de viandes et de produits agroalimentaires. La prédominance de ces pays réside donc dans la complémentarité entre les ressources naturelles et produits de base africains d’un côté, et les besoins de consommation et d’approvisionnement en matières premières des économies prospères du Golfe de l’autre. Connaître ces principaux exportateurs revêt un intérêt stratégique dans le contexte actuel où «l’Afrique attire des intérêts commerciaux et d’investissements significatifs des puissances mondiales cherchant à accéder à ses ressources naturelles abondantes ».

Les pays africains endettés auprès du FMI: L’Égypte en tête de liste

Le FMI a pour mission d’aider les pays africains en difficulté à retrouver une stabilité économique pour leur développement. Mais cette mission s’avère controversée, car elle plonge les pays africains dans un surendettement auprès du FMI. Ainsi, pour rembourser les prêts contractés, les pays africains sont contraints d’appliquer des réformes économiques restrictives dans le cadre du Programme d’ajustement structurel.

Ces réformes rendent les pays africains encore plus dépendants des financements du FMI, une dépendance qui freine leur développement, affaiblit leurs économies et limite leur marge de manœuvre budgétaire. Cela réduit leur capacité à répondre efficacement aux chocs externes, tels que les fluctuations des prix des matières premières, les catastrophes naturelles ou les crises financières mondiales. Parmi les pays africains endettés auprès du FMI, l’Égypte occupe la première position avec un crédit de 9.305.675.014 dollars.

Energie: L’Algérie vise 15.000 mégawatts d’ici 2035

L’Algérie dispose de potentialités considérables pour produire des énergies renouvelables. Pour cela, le pays œuvre sur un projet qui s’inscrit dans le cadre de la mise en œuvre du Programme national des énergies renouvelables, visant à produire 15.000 mégawatts d’ici 2035. La production de ces 15.000 mégawatts d’énergie renouvelable reposera sur deux volets, un volet dédié à l’énergie éolienne et un second volet consacré à l’énergie solaire. En collaboration avec la Banque mondiale, l’Algérie prévoit de lancer un projet de production d’énergie éolienne de 1.000 mégawatts sur 10 sites prometteurs, ainsi que la production de 3.000 mégawatts d’énergie solaire grâce à la création de 20 nouvelles centrales, avec un taux d’intégration locale de 35 %. La réduction des coûts de l’électricité dans les industries fait partie intégrante de l’intégration des productions d’énergies renouvelables. À cet effet, un projet de réalisation d’une centrale solaire d’une capacité de 200 mégawatts sera lancé dans la wilaya de Tindouf, dotée de moyens de stockage, pour répondre aux besoins de la région et soutenir les projets d’exploitation de la mine de fer de Gara Djebilet ainsi que les usines de transformation associées. Le projet de production d’énergie renouvelable en Algérie a pour objectifs d’économiser plus de 1,3 million de t de gaz naturel par an, de réduire les émissions de dioxyde de carbone de 2,7 millions de t par an. Par ailleurs, ce projet permettra à l’Algérie de se positionner comme un leader dans la production d’énergies renouvelables, stimulant ainsi sa croissance économique.

Banque mondiale: Des transferts de fonds estimés à 685 milliards de dollars

Selon les estimations de la Banque mondiale, en 2024, les transferts de fonds vers les pays à revenu faible et intermédiaire devraient atteindre le montant record de 685 milliards de dollars. Ainsi, ces derniers dépasseront, pour la première fois, les investissements directs étrangers (IDE) et l’aide publique au développement (APD) combinés. Cette tendance met en lumière l’importance capitale des envois d’argent des diasporas pour les économies de leurs pays d’origine. Concernant l’Afrique, l’Égypte, le Nigeria et le Maroc se démarquent nettement comme principales destinations des transferts de fonds de leurs diasporas en 2024.

L’Égypte arrive en tête avec 22,7 milliards de dollars reçus, suivie de près par le Nigeria (2e) avec 19,8 milliards et le Maroc pointe à la 3e place en Afrique.

Dans la région Moyen-Orient et Afrique du Nord en revanche, la croissance des transferts serait plus soutenue, passant de 55 milliards en 2023, à 58 milliards prévus pour 2024, tirée par les envois vers l’Égypte. Cette progression au Moyen-Orient traduit le rebond économique dans les pays du Golfe où résident de nombreux travailleurs migrants originaires d’Égypte, du Maroc ou du Liban. Au total, les nations d’Afrique subsaharienne devraient recevoir quelque 56 milliards de dollars de transferts en 2024, une hausse modeste de 1 milliard par rapport à 2023.

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