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«Boeing»: Suppression de près de 17.000 emplois dans le monde

En proie à des difficultés financières, l’avionneur américain «Boeing», vient d’annoncer la réduction d’environ 10% de ses effectifs mondiaux dans les prochains mois, ce qui devrait affecter autour de 17.000 emplois. L’avionneur annonce, par ailleurs, une série de mesures touchant son catalogue d’avions, pour tenter de surmonter ses difficultés financières. «Boeing» a aussi annoncé un report supplémentaire des livraisons de son nouveau gros porteur 777X et l’arrêt de la production du 767 cargo en 2027. Il a aussi prévenu que ses résultats du troisième trimestre allaient être plombés par de lourdes charges du fait, notamment, de la grève de plus de 33.000 ouvriers depuis mi-septembre.

La réduction du personnel va affecter toutes les catégories à savoir la direction, l’encadrement ainsi que les employés et les détails seraient fournis la semaine prochaine par les responsables hiérarchiques.

La grève des adhérents du syndicat des machinistes «IAM» de la région de Seattle (nord-ouest) a mis, entre autres, totalement à l’arrêt les deux principales usines du groupe : celle de Renton, qui produit le 737, son avion le plus vendu, et celle d’Everett, qui fabrique le 777, le 767 ainsi que plusieurs programmes militaires.

L’agence de notation «Standard and Poor’s» a estimé que la grève coûtait un milliard de dollars par mois à Boeing. La production du 787 Dreamliner est la seule encore en activité car les employés de l’usine, située en Caroline du Sud (est), ne sont pas syndiqués.

Plusieurs mois de négociations, y compris avec une médiation fédérale, n’ont pas permis au syndicat et à Boeing de s’entendre sur un nouvel accord social de quatre ans. D’après les responsables, «rétablir le groupe requiert des décisions difficiles. Boeing devait concentrer ses ressources sur ses fondamentaux». D’autre part,  le programme du biréacteur long-courrier 777X allait de nouveau être retardé. La première livraison du 777-9 devrait intervenir en 2026 (au lieu de 2025) et celle du 777-8 en 2028. Ils devaient initialement entrer en service en 2020.

Le groupe compte également livrer les avions 767 de fret, commandés à ce jour, mais arrêtera leur production commerciale en 2027. Il poursuivra en revanche celle des versions pour l’avion de ravitaillement militaire KC-46A.

Boeing traverse une passe difficile, marquée par des problèmes de qualité de production depuis de longs mois qui ont émergé avec un incident en vol début janvier d’un 737 MAX 9 d’Alaska Airlines. L’avionneur est sous étroite surveillance du régulateur FAA.

Afrique: Les sept pays où il est opportun d’investir!

Selon le rapport conjoint de «Control Risks» et «Oxford Economics Africa» sur l’indice risque-récompense en Afrique pour 2024, sept pays africains figurent sur la liste des meilleurs pays où investir est très propice. Ces derniers se démarquent avec un «score net positif», signifiant que les opportunités d’investissement (récompenses) l’emportent sur les risques potentiels. Il s’agit du Maroc, qui caracole en tête du classement avec un score net de 1,18, le plus élevé du continent, suivi du Botswana (0,66), de la Tanzanie (0,45), de l’Ouganda (0,30), de l’Île Maurice (0,28), du Sénégal (0,24) et de la Côte d’Ivoire (0,23).

Le terme «récompenses» dans le contexte de ce rapport fait référence aux retours potentiels sur investissement et de croissance économique qu’un pays offre aux investisseurs, qu’ils soient financiers (profits, dividendes) ou stratégiques (accès à un nouveau marché, approvisionnement en matières premières, etc.). Les «récompenses» englobent les avantages compétitifs d’un pays comme sa main-d’œuvre qualifiée, ses ressources naturelles, la taille de son marché intérieur ou sa position géographique stratégique.

Un environnement politique et réglementaire stable et favorable aux affaires est également considéré comme une «récompenses» pour les investisseurs, puisqu’il réduit risques et incertitudes. Hormis ces sept pays africains, les autres affichent un score net négatif. Cela place ces nations dans une position privilégiée pour attirer les capitaux étrangers dans un contexte pourtant marqué par «des bouleversements sociaux et des changements technologiques», selon le rapport.

A l’inverse, un score net négatif refléterait des risques supérieurs aux récompenses, ce qui rendrait le pays moins attractif pour l’investissement. Ce score permet aux investisseurs d’évaluer rapidement l’équilibre entre les opportunités et les risques, et de comparer les différents marchés.

Si aucun pays n’est à l’abri des chocs extérieurs, les sept nations citées plus haut ont su créer un environnement propice aux affaires, réduisant l’écart entre risques et récompenses. Une trajectoire encourageante pour l’Afrique dans son ensemble.

Le Maroc se démarque nettement avec un score net de 1,18, le plus élevé du continent africain, selon le rapport. Ce résultat traduit un environnement très attractif pour les investisseurs, où les opportunités (récompenses) l’emportent largement sur les risques potentiels. Jouissant d’une stabilité politique relativement élevée et d’un cadre réglementaire favorable aux affaires, le Royaume a su mettre en place les réformes nécessaires pour stimuler l’investissement, tant national qu’étranger.

Viennent ensuite le Botswana et la Tanzanie, qui affichent respectivement un score de 0,66 et 0,45. Le premier s’appuie sur ses ressources minières abondantes et un climat des affaires apaisé tandis que la seconde mise sur un vaste marché intérieur, ses richesses naturelles et une position stratégique pour le commerce régional.

L’Ouganda (0,30) profite d’une croissance économique soutenue, portée notamment par ses exportations agricoles et l’essor de son secteur des services. L’Île Maurice (0,28), avec sa stabilité institutionnelle et sa main-d’œuvre qualifiée, demeure une plaque tournante financière et un hub régional pour les entreprises.

Le Sénégal (0,24) et la Côte d’Ivoire (0,23) ferment ce palmarès des pays les plus prometteurs. Le premier s’appuie sur son secteur énergétique en plein essor tandis que la seconde capitalise sur une économie diversifiée, de l’agriculture à l’industrie manufacturière.

2025: L’année de la relance économique
marocaine

D’après «BMI-Fitch Solutions», la vraie relance de l’économie sera pour 2025. Les prévisions tablent sur un taux de croissance de 4,9% pour l’année à venir. Cette hausse serait due à «une convergence de facteurs favorables», à savoir une baisse prévisionnelle de taux, des investissements publics solides, une faible inflation, l’accueil de la Coupe d’Afrique des Nations et une reprise de la croissance en Europe (1% en 2024 à 1,5% en 2025).

Les exportations nettes bénéficieront d’une croissance plus forte en Europe et d’une baisse des importations, à mesure que la production agricole se redresserait, après trois années successives de conditions climatiques défavorables

Les exportations continueront de bénéficier de la tendance structurelle positive de la relocalisation des chaînes d’approvisionnement. L’analyse rappelle que le Maroc a été une destination importante pour les flux d’IDE, ces dernières années, et continue de construire une base manufacturière orientée vers l’exportation, en bénéficiant d’un environnement opérationnel favorable.

Les entrées nettes d’IDE au Maroc entre janvier et août 2024 ont augmenté de 55,1% en glissement annuel, ce qui se traduira par une capacité de production plus élevée, y compris dans les industries orientées vers l’exportation.

Cette dynamique positive devrait se maintenir, le Maroc restant l’une des meilleures destinations pour les IDE en Afrique, puisqu’il affiche actuellement le quatrième score le plus bas de l’indice de risque opérationnel BMI-Fitch Solutions et bénéficie d’une situation avantageuse pour les secteurs orientés vers l’exportation, compte tenu de sa proximité avec l’Europe.

La croissance des investissements publics et privés restera forte, soutenue par les préparatifs de la Coupe du monde 2030, et une éventuelle réduction du taux directeur de 25 points de base en 2025, ce qui réduira les coûts d’emprunt et soutiendra l’investissement.

Par ailleurs, l’inflation restera contenue à 1,9% en 2025, malgré une légère accélération par rapport au taux de 1,3% en 2024. Un rebond de la production agricole devrait permettre de contenir les prix des denrées alimentaires, tandis que la stabilité des prix mondiaux des matières premières et un dirham légèrement plus fort assureront une croissance lente des prix.

En outre, une reprise de la production agricole entraînera une amélioration du taux de chômage, qui a grimpé en flèche à cause de la sécheresse. Une dynamique favorable de l’investissement devrait permettre une augmentation de la création d’emplois.

Toutefois, si le Maroc devait connaître une nouvelle année de sécheresse, cela aurait un impact négatif sur les exportations nettes et la consommation. Dans ce cas, l’agence serait amenée à revoir ses prévisions à la baisse.

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