« Khyoot », nouvel album de Jawher Basti avec Azza Mezghani : Du bon folk tissé avec épure et sensiblité
« Khyoot », pluriel de « kheet » en langue tunisienne, qui signifie fil, fine corde, filament, ficelle…, renvoie dans l’album à ces fils invisibles qui nous relient à nos racines, à la terre, au cosmos, à nos vies, aux autres, à l’esprit humain, à la nature, aux cœurs… à tout ce qui nous fait transcender nos réalités, à ce qui nous dépasse, nous fait vibrer telles les cordes d’un instrument, sonde nos intérieurs et nous mène vers les territoires immenses de la création.
La Presse — On met les pieds en 2025 en douceur avec le nouvel album de Jawher Basti «Khyoot», streamable, depuis le 10 janvier, sur différentes plateformes (https://pias.ffm.to/jawharkhyoot). Une toile sublime musicale tissée avec la chanteuse Azza Mezghani, dont l’écoute nous procure une sensation de plénitude et de paix profondes. Un baume au cœur, plus que salutaire en ces temps de chaos et d’horreur…
Jawher Basti a grandi dans la banlieue sud de Tunis. Il part à 20 ans étudier en France et c’est là qu’il écrit ses premières chansons et qu’il commence à produire en solo. Depuis quelques années, il vit entre la campagne belge et Tunis où il s’engage en tant que musicien, dramaturge et comédien. Une première création sulfureuse autour de l’amour et du sexe (Hobb Story de Lotfi Achour), pour lequel il composera plus tard les musiques des films «Demain Dès L’Aube» (2016) et «Les enfants rouges» (2024)), le voit renouer avec sa langue maternelle et réinventer la chanson d’amour tunisienne. Depuis, il ne cesse de creuser dans ses chansons ces sillons qui mènent aux racines. Avec «Khyoot», l’auteur-compositeur revient à ses premières amours; un album folk épuré, écrit pour deux voix: celle à la fois aérienne et précise de Jawhar qui épouse avec subtilité la voix éthérée de la chanteuse tunisiene Azza, installée à Bruxelles. L’artiste s’est entouré également de ses deux fidèles acolytes, le pianiste Eric Bribosia et le multi-instrumentiste Yannick Dupont.
« Khyoot », pluriel de « kheet » en langue tunisienne, qui signifie fil, fine corde, filament, ficelle…, renvoie dans l’album à ces fils invisibles qui nous relient à nos racines, à la terre, au cosmos, à nos vies, aux autres, à l’esprit humain, à la nature, aux cœurs… à tout ce qui nous fait transcender nos réalités, à ce qui nous dépasse, nous fait vibrer telles les cordes d’un instrument, sonde nos intérieurs et nous mène vers les territoires immenses de la création. Ces fils sont ceux invisibles du « Asfour » (oiseau) qui le lie à la terre et aux airs, ceux avec lesquels « Sayyed Errouh » attrape les âmes, ceux fragiles qui relient ce voyageur (« Msefer ») aux cœurs, nous dit l’artiste à travers ses succulents 12 titres. A écouter sans modération!
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