Karim Daoud : le prix du lait doit être révisé au niveau de l'agriculteur
Il n’y a pas lieu de s’inquiéter la prochaine période de basse lactation, a rassuré, vendredi 23 août 2024, le président du Syndicat des agriculteurs de Tunisie (Synagri), Karim Daoud, en affirmant que le manque peut être comblé par l’importation. Cela dit, il a affirmé que la production nationale est en train de diminuer depuis quelques années, ce qui est inquiétant en soi.
Le syndicaliste a indiqué, au micro de Manel Gharbi dans l’émission Expresso sur Express FM, que la production laitière est liée au nombre de vaches, à la productivité de la filière et au travail de l’agriculteur-éleveur.
Il a précisé que le cheptel actuel est d’environ 160.000 têtes contre 200.000 à 250.000 têtes il y a trois à quatre ans. Une baisse due à la sécheresse et à la hausse des prix des fourrages, notamment importés, alors qu’en parallèle le prix de vente du lait est fixé et que le prix de la viande rouge est en hausse.
Et d’expliquer que le coût de production d’un litre de lait en compris entre 1,5 et 1,8 dinar selon le mode de production et qu’il est vendu aux centres de collectes à 1,34 dinar, ce qui représente une perte de 0,2 à 0,5 dinar par litre pour l’agriculteur.
Karim Daoud a appelé à la révision des prix de vente du lait de l’agriculteur aux centres de collecte, soit un coût compris entre 1,6 et 1,7 dinar le litre plus la marge de bénéfice.
I.N.