Kaïs Saïed, Umaro Sissoco Embalo, Alexandre Arrobio' Les 5 infos de la journée
Il est déjà 23h, voici le récapitulatif des informations les plus importantes ayant marqué la journée du 8 mars 2023 :
Le « flagrant démenti » de Saïed à Embalo
Le président de la République, Kaïs Saïed a reçu, mercredi 8 mars 2023, le président de Guinée-Bissau et de la Cédéao, Umaro Sissoco Embalo, au palais de Carthage, qui était en escale en Tunisie, auquel il a tenu à adresser ce qu’il a qualifié de « flagrant démenti ». « A ceux qui veulent nuire à la Tunisie et à un certain nombre d’États africains, voilà un flagrant démenti aujourd’hui. [Je voudrais] leur dire : Mesdames et messieurs, vous vous trompez d’adresse et de personnes ! » « Nous avons conclu notre brève discussion avec le mot « khouya » qui veut dire mon frère. Il y a beaucoup de propos qui ont été tenus ces derniers jours par un certain nombre de responsables, de journalistes… des propos malveillants parce qu’ils ont voulu interpréter le discours à leur guise pour nuire à la Tunisie », indique le président de la République.
Umaro Sissoco Embalo : nous sommes tous Africains !
A l’occasion de sa rencontre avec le président de la République, Kaïs Saïed, le président de Guinée-Bissau et de la Cédéao, Umaro Sissoco Embalo, a indiqué, mercredi 8 mars 2023, qu’il ne pouvait pas croire que Kaïs Saïed aurait pu tenir des propos xénophobes, dans la mesure où il était lui-même Africain et qu’il y a avait eu une mauvaise interprétation de son discours. « Ce n’est pas parce qu’il y a une différence de couleur de peau, que nous ne sommes pas tous Africains», a indiqué le président de Guinée-Bissau. Il a ajouté qu’il allait transmettre cette incompréhension à certains chefs d’État de sa sous-région, notamment, au niveau de la Cédéao
Alexandre Arrobio : nous sommes attachés à aider la Tunisie
Le représentant résident de la Banque mondiale (BM) en Tunisie, Alexandre Arrobio, a évoqué des inquiétudes au sujet de valeurs opposées au racisme et à la discrimination et auxquelles cette institution était attachée. Il a expliqué que le président de la BM, David Malpass, avait jugé nécessaire d’émettre une note interne réaffirmant ces principes et de rassurer ses collaborateurs. Invité le 8 mars 2023 par Wassim Ben Larbi à « Expresso » sur Express Fm, Alexandre Arrobio a indiqué que la note interne en question faisait référence à certaines mesures prises par le gouvernement. Il n’y a ni critiques ni condamnations. « Ça se limite à ça. C’est très important pour nous et pour notre staff. Il y a eu des déclarations qui ont été, par la suite, révisées. Il y a eu des inquiétudes dans le pays. Nous avons collecté des informations en Tunisie et auprès de notre personnel. Il a été estimé qu’il était nécessaire de faire une note interne », a-t-il déclaré.
Les femmes manifestent leur solidarité avec Chaima Issa
Le mouvement Femmes contre la tyrannie a organisé, mercredi 8 mars 2023, une manifestation de solidarité avec la membre du Front de salut national, Chaima Issa, détenue dans le cadre de l’affaire de complot contre la sûreté de l’État. Les membres du mouvement, avec en tête l’ancienne vice-présidente du Parlement, Samira Chaouachi, ont manifesté devant le Palais de la justice scandant des slogans de solidarité avec Chaima Issa ainsi que d’autres slogans hostiles contre la cheffe du gouvernement et la ministre de la Justice.
Des organisations nationales fustigent les déclarations « violentes » du ministre de l’Intérieur
Le ministre de l’Intérieur, Taoufik Charfeddine, avait accusé, lors d’une déclaration de presse accordée à l’occasion de la commémoration de l’attaque terroriste de Ben Guerdane survenue le 7 mars 2016, des journalistes d’être des mercenaires et les hommes d’affaires, les syndicalistes et les partis politiques de traîtres. Une déclaration aussi choquante que celle-ci n’est pas passée inaperçue. Un nombre important d’organisations et d’associations (une quarantaine) ont publié le lendemain, 8 mars 2023, un communiqué afin de dénoncer les propos de Taoufik Charfeddine et ont critiqué les accusations et les incitations lancées contre tous et sans distinctions. Elles ont estimé qu’il s’agissait d’une attaque contre les corps intermédiaires et d’un discours populiste annonçant le retour de l’État policier.
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