Kaïs Saïed persiste et signe : La récupération des biens mal acquis, une priorité

La nécessité de récupérer l’argent et autres biens mal acquis continue à accaparer l’intérêt de l’Etat au plus haut sommet, à savoir la présidence de la République et celle du gouvernement .
En effet, recevant, mercredi, la Cheffe du gouvernement, Sarra Zaâfrani Zenzri, et la ministre des Finances, Mechket Slama Khaldi, le Président Kaïs Saïed a déploré le fait que la question des biens confisqués demeure sans solution concrète tout en étant dispersée entre plusieurs parties, sans oublier les violations qui ont entouré ce dossier, ce qui engendre une situation inacceptable.
Le Chef de l’État a réitéré la nécessité d’opter pour une nouvelle approche destinée à mettre un terme définitif afin que le peuple récupère ses biens qui, en fin de compte, lui appartiennent.
Prouvant la symbiose entre les différents mécanismes de l’Etat, la Cheffe du gouvernement a, illico presto, présidé un Conseil ministériel restreint consacré au suivi de ce dossier dans ses différentes phases, en l’occurrence les procédures de confiscation, de récupération et de gestion des fonds mal acquis et issus de la corruption.
S’inspirant des consignes données par le Président de la République, la Cheffe du gouvernement a mis l’accent sur la détermination à accélérer les procédures entamées par les commissions en charge de cette question dans le but évident de garantir la restitution des propriétés appartenant à l’Etat et au peuple tout en veillant à en assurer une gestion efficace des avoirs saisis.
Et tout en précisant que le suivi de ce dossier sera, désormais, permanent, il devrait impliquer tous les départements ministériels concernés et autres institutions compétentes, la Cheffe du gouvernement a indiqué que la mobilisation sera généralisée pour aboutir à une solution structurelle qui consiste à obtenir la restitution des fonds spoliés et à en garantir une exploitation positive.
Et comme il s’agit de récupérer tous les biens aussi bien en Tunisie que ceux se trouvant à l’étranger, la diplomatie se trouve au premier rang des parties mobilisées, d’où l’appel récent de notre pays à briser les blocages internationaux à cause de nombreux obstacles juridiques et procéduraux.
N’oublions pas l’autre appel du Président de la République à trouver d’autres créneaux que ceux à caractère uniquement judiciaire qui a prouvé, jusque-là, ses limites à cause des longues procédures trop complexes, sans oublier le manque, voire parfois l’absence de toute volonté de coopération de la part de certains Etats en vue d’exécuter les commissions rogatoires et répondre aux demandes d’entraide judiciaire.
Pourtant, la responsabilité juridique et morale est indéniable pour les pays détenant ces fonds et qui doivent les restituer sans couvrir la corruption, comme le stipulent, clairement, les traités internationaux.
Par ailleurs, en dépit de l’absence de chiffres officiels sur le montant des avoirs tunisiens évadés et placés à l’étranger, certaines estimations évoquent le montant de dizaines de milliards de dollars, alors que la valeur des fonds récupérés reste très faible.
Ainsi et au vu de l’ampleur des sommes spoliées, le dossier fait partie des priorités de l’action diplomatique pour le ministère des Affaires étrangères qui souligne la nécessité d’écarter l’approche traditionnelle suivie jusqu’ici pour réduire la prédominance des aspects juridique et judiciaire.
Ces chiffres confirment les dires du Chef de l’Etat lorsqu’il assure qu’une fois récupéré, cet argent contribuerait à créer de la richesse dans le pays et contribuer et l’émergence de la justice pour le peuple.
En résumé, la conviction est bien établie quant à la détermination à en finir avec cette question afin que l’Etat et le peuple, à qui appartiennent cet argent et ces biens, obtiennent gain de cause.
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