Kaïs Saïed : les lobbies commencent à se manifester ces derniers jours
Le président de la République, Kaïs Saïed, a présidé, le lundi 4 novembre 2024 en milieu de journée, une réunion du Conseil de sécurité nationale au palais de Carthage, d’après un communiqué publié après minuit.
Au début de cette réunion, le président de la République a souligné que le devoir national sacré exige aujourd’hui de poursuivre la lutte contre la corruption, et qu’il n’y a pas d’autre option que la victoire.
Il a également insisté sur le fait que les attentes du peuple tunisien sont grandes et qu’il est impératif de travailler rapidement à leur réalisation, en adoptant une nouvelle approche et de nouveaux concepts qui rompent définitivement avec le passé. Il a mis l’accent sur le fait que les lobbies qui commencent à se manifester ces jours-ci, ainsi que leurs ramifications au sein d’un nombre important d’administrations, d’institutions et d’entités publiques. Le devoir national exige leur démantèlement et la mise en cause de tous ceux qui exécutent leurs plans criminels. À cet égard, le président de la République a évoqué les événements récents à Tunisair, qualifiant la situation de crime, et soulignant que la responsabilité ne repose pas seulement sur ceux qui ont exécuté les actes, mais aussi sur ceux qui les ont planifiés, ainsi que sur ceux qui ont orchestré d’autres actions similaires dans divers services publics.
Le Conseil a également examiné la question de la hausse des prix et la nécessité de sanctionner les spéculateurs et les monopoleurs. Le président de la République a souligné que les contrôles effectués à un moment donné n’avaient pas été efficaces, se concentrant sur les petits commerçants tout en fermant les yeux sur les grands monopoleurs. Il a également fait remarquer que les marchés de gros sont accompagnés de marchés parallèles qui contrôlent aussi bien ce qui est visible que ce qui est caché dans les circuits de distribution. Le président de la République a insisté sur le fait que l’alimentation du peuple tunisien est une ligne rouge, et que la responsabilité nationale impose de démanteler ces circuits et réseaux criminels et de tenir pour responsables tous ceux qui en font partie.
Le Conseil a également abordé la situation dans les villes de Jebeniana et El Amra, dans le gouvernorat de Sfax. Le président de la République a affirmé que la Tunisie a fait tout ce qu’elle a pu conformément aux valeurs humaines et a assumé de lourdes charges, mais que la situation ne peut plus continuer ainsi. Il a ajouté que la Tunisie est elle-même victime d’un système économique mondial injuste, et que les migrants irréguliers en sont également des victimes, précisant que les organisations internationales concernées se contentent souvent de simples communiqués.
Le président de la République a insisté sur la nécessité de multiplier les efforts diplomatiques pour assurer le retour volontaire des migrants irréguliers présents sur le sol tunisien vers leurs pays d’origine dans les plus brefs délais.
S.F
lien sur site officiel