Jmour : Al Watad a porté plainte contre des leaders d'Ennahdha dont Ghannouchi et Larayedh
Jmour : Al Watad a port plainte contre des leaders d’Ennahdha dont Ghannouchi et Larayedh
Le président du comité central du Parti unifié des patriotes démocrates (Al Watad), Mohamed Jmour a considéré que le président du mouvement Ennahdha aurait dû être auditionné dans le cadre de plusieurs affaires. Il a révélé que son parti a porté, de nouveau, plainte dans le cadre de l’affaire de l’assassinat de Chokri Belaïd contre plusieurs leaders du mouvement Ennahdha.
Invité le 26 avril 2023 à « La Matinale » de Malek Khaldi sur Shems FM, Mohamed Jmour a révélé qu’il sera auditionné à la même date par la brigade de lutte contre le terrorisme auprès de la caserne d’El Aouina en tant que représentant légal de son parti. Parmi les personnes visées par la plainte, il a cité Rached Ghannouchi, Moaâdh Ghannouchi et Ali Larayedh. Il a également assuré que le magistrat Béchir Akremi a dissimulé plusieurs éléments de l’enquête.
« L’enquête liée à la fuite à l’imam de la mosquée Errahma n’est pas liée à celle-ci. J’ai été auditionné dans le cadre de cette affaire… Kamel Gadhgadhi, meurtrier de Chokri Belaïd, était en lien avec la ceinture de protection du leader du mouvement Ennahdha… Des membres de la garde de Ghannouchi ont été entraînés par Gadhgadhi. Ce dernier était sous la protection de Rached Ghannouchi. Il était sous sa protection personnelle. Il se trouvait dans son domicile… Nous avons présenté les preuves au ministère public », a-t-il ajouté.
Mohamed Jmour a considéré que l’arrestation de Rached Ghannouchi suite à des déclarations relayées sur les réseaux sociaux était le résultat du conflit opposant Ennahdha au chef de l’État, Kaïs Saïed. Le président d’Ennahdha, Rached Ghannouchi a agi en dehors de ses prérogatives et a essayé de se substituer au chef de l’État. Il a expliqué que le mouvement Ennahdha a essayé de contrôler le président de la République et qu’il s’agissait d’une guerre de pouvoir. La question a été tranchée le 25 juillet 2021. Le conflit actuel ne sert pas, selon lui, les intérêts du peuple. Il s’agit d’un conflit opposant des classes influentes en Tunisie, mais aussi des pays étrangers.
« La poursuite en justice de ceux qui ont causé la perte de la Tunisie est une revendication populaire. Toutes les parties ayant gouverné la Tunisie doivent être tenues responsables de leurs actes et ne pas s’arrêter aux politiciens… Ceux qui ont gouverné le pays s’appuient sur des familles et des capitaux influents… Ceux qui ont financé y compris des banques, doivent-ils être poursuivis en justice ? Ils contrôlent des banques et des sociétés d’assurance et ont octroyé des fonds à tel mouvement ou tel parti », a-t-il dit.
Mohamed Jmour a indiqué qu’Al Watad n’était pas concerné par le processus politique actuel. Il a critiqué la situation actuelle et l’a assimilée au temps de Ben Ali. Il a évoqué la création d’un parlement soutenant dans sa quasi-totalité le pouvoir. Il a qualifié l’assemblée des représentants du peuple de boîte de résonance. Il a critiqué l’absence de réaction de la part des élus quant à la possibilité de la libéralisation du dinar. Il a mis en garde contre cette mesure et a expliqué que ceci conduirait à une hausse considérable du taux d’inflation. « Je suis un citoyen tunisien attaché au projet pour lequel sont morts Chokri Belaïd et plusieurs autres personnes », a-t-il ajouté.
S.G
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