Issam Chouchen : l'heure n'est pas à l'opposition
Le président de la commission des finances et du budget au sein de l’assemblée des représentants du peuple (ARP), Issam Chouchen a affirmé qu’il cherchait à servir les intérêts du pays et du peuple tunisien.
Invité le 25 mai 2023 à « Expresso » de Wassim Ben Larbi sur Express FM, Issam Chouchen a assuré que le bloc parlementaire auquel il appartenait, baptisé « Les libres », n’est pas un regroupement de députés sfaxiens ou des élus de Sfax et de la région du Sahel. Il a indiqué que le bloc a été formé il y a de cela une semaine alors que les travaux de l’ARP ont été entamés depuis plus de deux mois. Il a expliqué que le nom reflétait la politique à laquelle les membres du bloc ont adhéré. Il s’agit d’élus indépendants et n’acceptant pas de faire l’objet de pressions et de diktats.
Issam Chouchen s’est interrogé sur la notion d’opposition au sein de l’ARP. Il a considéré qu’on ne pouvait pas annoncer appartenir à l’opposition en général et avant même l’entame des travaux du parlement. S’opposer à un projet de loi dépend des conséquences de son adoption et des intérêts qu’il sert. « L’heure n’est pas à l’opposition… Qu’on présente un projet et qu’on en discute sous l’hémicycle du parlement… Il faut s’opposer à une loi et non à une personne… Nous voulons tous réformer le pays… Nous n’allons pas tout soutenir à 100% », a-t-il ajouté.
Issam Chouchen a affirmé que les élections des membres du bloc parlementaire aux commissions ont eu lieu en fonction du profil, de l’expérience et du cursus universitaire. La commission des finances a pour vice-président, le député Abdeljalil Heni du bloc national indépendant et le rapporteur est Issam Bahri Jebri du bloc « Honnêteté et travail ». M. Chouchen a indiqué que la répartition des élus au sein des commissions a eu lieu selon la règle de la représentation proportionnelle.
« Nous n’avons pas procédé à une mise au point… La Tunisie est malade. Elle doit consulter un médecin. Ce dernier ne va pas directement prescrire un médicament. Il doit procéder à un diagnostic… Nous sommes face à une nouvelle chance. Nous devons procéder à un diagnostic. Cela peut prendre une année. Réformer peut durer quatre années. Ce n’est pas grave. L’essentiel est de procéder à cela sur de bonnes bases… On ne peut pas réformer alors que la situation économique est catastrophique », a-t-il déclaré.
L’élu a indiqué que la commission des finances se réunira afin d’étudier la situation. La commission invitera des experts à exprimer leurs avis. Il a estimé que la loi de change devait être révisée. Ceci doit inclure l’étude du projet de loi par la commission qu’il préside.
S.G
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