Huit entraineurs limogés : La grande valse !
Les crises de résultats ont fait leurs ravages avec bon nombre d’entraîneurs qui ont déjà payé les pots cassés. Et ce n’est apparemment pas fini.
Huit clubs sur quatorze de la Ligue 1 ont déjà changé d’entraîneur avant la fin de la première phase du championnat. C’est un chiffre record, une spécialité tunisienne. Quand les résultats ne marchent pas, c’est la meilleure tactique et la plus belle parade pour des présidents de clubs en panne d’arguments convaincants pour passer l’orage et apaiser leurs fans grognards en faisant de l’entraîneur le parfait bouc émissaire. Ces derniers avalent la pilule (amère), et accordent, aux dirigeants de leurs clubs en difficulté, un nouveau répit dans l’espoir qu’il y aura sursaut et rebondissement. L’USBG a épuisé déjà son droit à trois entraîneurs par saison (Chiheb Ellili, Hakim Aoun et Ramzi Jarmoud). L’Espérance n’a plus droit qu’à un seul changement d’entraîneur après que Tarek Thabet a pris la place de Mouîne Châabani. Il en est de même pour l’OB qui a fait confiance à Mourad Okbi pour remplacer l’Algérien Nabil Neghiz, pour le CAB qui a rappelé Maher Kanzari pour prendre le relais du Serbe Ratko Dostanic, de l’ASM qui a remercié Khaled Ben Yahia et confié les destinées de l’équipe à Abdessatar Ben Moussa, de l’AS Soliman qui a limogé Mohamed Tlemçani pour donner une chance de redresser la barre à Mohamed Ayari. EGSG essaie, pour sa part, à ce jour de meubler le vide laissé par le départ retardé plus d’une fois de Chaker Meftah. Deux entraîneurs ont sauvé leur peau alors qu’ils étaient sur le point d’être virés : Saïd Saïbi qui se comporte tant bien que mal au CA et Hamadi Daou qui a hissé le ST à la première place même momentanée de son groupe et sûr de partir à la phase du Play-Off avec un moral à la hausse. Mohamed Kouki, lui, terminera sans problème son mandat réussi à la tête de l’USM tout comme Nabil Kouki qui finira le parcours avec le CSS malgré ses résultats en dents de scie. Deux techniciens restent, eux, en sursis: Tarek Thabet que la large défaite de l’Espérance en Ligue des Champions face à Al Hilal soudanais par 3 buts à 1 et le nul assez frustrant et fort décevant de samedi (0-0) devant Petro Atletico de Luanda à Radès ont beaucoup affaibli et Imed Ben Younès qui, sans le but miraculeux de Jack Mbe à la dernière minute devant Al Hilal, aurait été forcément poussé à la sortie. Cette instabilité au niveau des staffs techniques des équipes premières comme de second plan n’est pas un indice rassurant. Les entraîneurs qui ont pris le relais n’ont ni corrigé les lacunes, ni amélioré les résultats ou transformé carrément le jeu pour le rendre plus performant. Signe qui ne trompe pas que le problème de la régression des résultats ne peut pas être résolu forcément par un simple changement de commandant de bord et qu’il faut se poser les vraies questions, faire le bon diagnostic pour trouver les bons remèdes.
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