Houssemeddine Jebabli : il n'est plus facile de traverser illégalement la Méditerranée depuis la Tunisie

Houssemeddine Jebabli : il n’est plus facile de traverser illgalement la Mditerrane depuis la Tunisie

Le porte-parole de la direction générale de la Garde nationale, Houssemeddine Jebabli, est intervenu mercredi 2 octobre 2024 sur les ondes de Mosaïque FM au sujet des deux tentatives d’immigration clandestine à Djerba et Kerkennah.

Dans la première partie de son intervention, M. Jebabli a mentionné le tragique événement survenu à Djerba. Après le naufrage d’un navire transportant 58 personnes le lundi 30 septembre 2024, quatre individus ont réussi à gagner la côte dans un état d’épuisement avancé. La Garde nationale maritime a immédiatement lancé des opérations de recherche, ce qui a permis de sauver 32 personnes. Malheureusement, les agents de la Garde nationale maritime ont également découvert quinze cadavres, dont trois enfants, dont un bébé âgé de neuf mois…

Les services de renseignement ont identifié les responsables de ce voyage : un homme, son épouse et dix autres intermédiaires s’occupant de la location des maisons, du transport et de l’hébergement des passagers.

L’invité de l’émission « Ahla Sbeh » a dévoilé la liste des saisies, comprenant trois voitures, une importante somme d’argent et le bateau en question, que les forces de l’ordre ont réussi à sortir de la mer.

Houssemeddine Jebabli a déclaré que le bateau a chaviré à seulement 500 mètres de la plage à cause de la surcharge et des conditions météorologiques défavorables. Le ministère public a pris en charge l’affaire et les enquêtes ont déjà donné des résultats, selon le porte-parole de la direction générale de la Garde nationale. Ce dernier a également indiqué que le navire en question avait été transporté de Kerkennah à Djerba quatre jours avant l’accident, ce qui suggére l’existence d’un réseau criminel, l’organisateur étant un récidiviste.

M. Jebabli a confirmé que les recherches sont toujours en cours. La Garde nationale recherche six individus qui ont pu sortir quelques minutes après le naufrage avec les quatre premiers. Ils se sont ensuite volatilisés dans la nature, appelant ainsi leur famille et proches à coopérer avec les forces de l’ordre afin de les retrouver. Parmi les drames que le naufrage de Djerba a engendré, deux passagers qui ont annoncé que leur petite fille a perdu la vie dans la mer sous leurs yeux.

Dans la seconde partie de son intervention, Houssemeddine Jebabli a parlé d’une tentative de migration clandestine à Kerkennah. L’événement s’est déroulé le 30 septembre, lorsque la Garde nationale maritime a été alertée et a réussi à sauver 22 personnes en détresse au large de Kerkennah. Le bateau avait pris la mer du côté opposé du gouvernorat de Sfax, précisément de la station de dessalement de l’eau de mer à Tyna, et a été secouru à Kraten à Kerkennah.

M. Jebabli a indiqué que des personnes ayant fait l’objet d’un appel à témoins sur les réseaux sociaux ont été retrouvées à bord, parmi les 22 passagers, comprenant huit hommes, sept femmes et sept enfants.

Enfin, le colonel-major a salué les efforts des forces de l’ordre et de tous les intervenants dans les affaires de migration irrégulière, affirmant qu’elles ont considérablement diminué en raison de la baisse des passages de Sahariens des deux côtés de la frontière. Il a ajouté que des pages sur les réseaux sociaux tenues par des Subsahariens reconnaissent qu’il est devenu très difficile de rejoindre l’autre rive de la Méditerranée à partir de la Tunisie.

H.K