Hichem Ajbouni : des personnes ne représentant aucune menace pour l'État passent l'Aïd en prison
Hichem Ajbouni : des personnes ne reprsentant aucune menace pour l’tat passent l’Ad en prison
L’ancien élu et dirigeant d’Attayar, Hichem Ajbouni a considéré que plusieurs personnes ne représentant pas un danger pour l’État étaient détenues arbitrairement et passaient l’Aïd en prison sous prétexte de complot contre la sûreté de l’État.
Dans une publication Facebook le jour de l’Aïd 16 juin 2024, Hichem Ajbouni a affirmé que les détenus dans le cadre de l’affaire de complot contre la sûreté de l’État, à savoir Ghazi Chaouachi, Issam Chebbi, Jaouhar Ben Mbarek, Abdelhamid Jlassi, Khayam Turki ou encore Ridha Belhaj étaient arbitrairement détenus depuis quinze mois. Il a, aussi, évoqué la détention de Abir Moussi. Il a expliqué que cette dernière a été emprisonnée, depuis octobre 2023, pour avoir demandé une décharge auprès du bureau d’ordre de la présidence de la République et qu’elle s’est retrouvée, par la suite, poursuivie dans le cadre de plaintes déposées par l’Instance supérieure indépendante pour les élections sur fond de décret 54.
L’ancien député a, également, mentionné le nom des journalistes et chroniqueurs poursuivis en justice et emprisonnés pour avoir exercé leur fonction ou exprimé leur avis. Il s’agit, d’après lui, de Mohamed Boughalleb, Sonia Dahmani, Mourad Zeghidi, Borhen Bssais et Chadha Haj Mbarek. Les faits justifiant la détention ont été identifiés, selon la même source, après l’arrestation de ces derniers. Il a, aussi, mentionné le nom du jeune artiste et créateur de graffitis, Rached Tamboura qui a été arrêté pour une œuvre exprimant son opinion. L’ancien élu a assuré que plusieurs citoyens étaient détenus en raison de poursuites sur fond du décret liberticide 54.
Pour ce qui est du président d’Ennahdha, Rached Ghannouchi, Hichem Ajbouni a considéré que ce dernier a été arrêté, le soir du 27e jour de l’avant-dernier ramadan en raison d’une déclaration critiquant et mettant en garde contre l’approche basée sur l’exclusion des structures et entités politiques. Les autres accusations le visant ont été engagées après sa détention. Son camarade islamiste, Noureddine Bhiri a été arrêté en premier lieu, d’après l’ancien député, pour une publication Facebook inexistante. Hichem Ajbouni a mentionné l’affaire d’un autre dirigeant nahdhaoui, Sahbi Atig qui a été arrêté sur fond d’un faux témoignage. Le témoin en question s’est rétracté et a avoué avoir menti, mais Sahbi Atig demeure en prison.
Le dirigeant d’Attayar n’a pas manqué d’évoquer les activistes et militants de la société civile injustement emprisonnés. Il a cité les exemples de Saadia Mosbah et Sherifa Riahi. Il a indiqué que les activistes avaient seulement milité pour servir les intérêts des Tunisiens et des migrants en situation irrégulière. Il a, aussi, mentionné le jeune militant du croissant rouge qui s’est retrouvé en détention après s’être rendu, en tant que spectateur, à la rencontre opposant l’Espérance Sportive de Tunis et Al Ahly.
Hichem Ajbouni a exprimé sa solidarité envers toutes ces personnes, ainsi que leurs familles. Il a considéré qu’ils faisaient l’objet d’une injustice et de mesures arbitraires. Il a accompagné sa publication de quelques hashtags dont « La Tunisie est une prison ouverte » et « Libertés aux Tunisiens ».
S.G
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