International

Guterres dénonce le flux d'armes et de combattants vers le Soudan

Le secrétaire général de l’ONU s’est inquiété lundi du flux d’armes et de combattants vers le Soudan, qui permet la poursuite d’une guerre « brutale » depuis désormais deux ans.

« Je suis très inquiet du fait que des armes et des combattants continuent d’arriver au Soudan, permettant au conflit de persister et de s’étendre à travers le pays », a déclaré Antonio Guterres dans un communiqué, à la veille du deuxième anniversaire de cette guerre entre le général Abdel Fattah al-Burhane, chef de l’armée, et son ancien adjoint Mohamed Hamdane Daglo, chef des paramilitaires des Forces de soutien rapide (FSR).

« Le soutien extérieur et le flux d’armes doivent s’arrêter. Ceux qui ont le plus d’influence sur les parties doivent l’utiliser pour améliorer la vie de la population soudanaise, pas perpétuer la catastrophe », a-t-il insisté.

Le secrétaire général n’a cité aucun pays.

Le Soudan accuse les Emirats arabes unis de soutenir les paramilitaires, notamment en leur livrant des armes, accusation rejetée par Abou Dhabi et les FSR.

Début 2024, les experts chargés par le Conseil de sécurité de l’ONU de surveiller le régime de sanctions avaient dénoncé des violations de l’embargo sur les armes, décrivant notamment une route d’approvisionnement depuis Abou Dhabi vers le Darfour (ouest du Soudan), via le Tchad.

Mais leur dernier rapport de début 2025 note qu’ils n’ont pas pu confirmer de transferts de matériel militaire vers le Darfour via le Tchad.

Ils évoquent en revanche du matériel militaire en provenance de Libye, sans pouvoir en identifier l’origine.

Ils décrivent également le recrutement de combattants dans les pays voisins, notamment au Tchad, en Libye, en Centrafrique, au Soudan du Sud, et font état d’accusations crédibles de la présence de mercenaires colombiens aux côtés des FSR.

« Le seul moyen d’assurer la protection des civils est de mettre un terme à ce conflit insensé », a plaidé Antonio Guterres lundi.

Le Soudan, troisième pays d’Afrique par la superficie, est ravagé depuis le 15 avril 2023 par cette guerre qui a fait des dizaines de milliers de morts, 13 millions de déplacés et réfugiés, et plongé certaines régions du pays dans la famine.

(avec AFP)


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